Le 1ᵉʳ janvier 2025 marquera un tournant pour les retraités en France. Revalorisation des pensions, nouvelles règles pour l’emploi des seniors, retraite progressive maintenue… Découvrez les principales évolutions et ce que cela signifie concrètement pour des millions de retraités.
Retraite : quels changements au 1er janvier 2025 ?
Revalorisation des pensions de retraite : un ajustement en deux étapes
Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les pensions de retraite de base connaîtront une revalorisation de 0,9 %. Cette hausse, bien que modeste et en dessous du taux d'inflation estimé à 1,8 %, intervient six mois plus tôt que prévu. Initialement programmée pour juillet 2025, elle a été avancée afin de répondre aux pressions économiques. Toutefois, pour les retraités touchant moins du SMIC, un rattrapage supplémentaire est prévu en juillet 2025. Cette seconde augmentation vise à protéger les pensions les plus faibles, une mesure qualifiée de « protectrice » par le Premier ministre, Michel Barnier. Près de 44 % des retraités devraient en bénéficier, notamment ceux dont les revenus se situent sous le seuil de 1 426 euros nets.
Un nouvel accord signé entre le patronat et plusieurs syndicats met en place le Contrat de Valorisation de l'Expérience (CVE), anciennement connu sous le nom de CDI senior. Ce dispositif cible les chômeurs âgés de 60 ans et plus, favorisant leur retour sur le marché de l'emploi en valorisant leur expérience. Le CVE prévoit que l'employeur doit connaître l'âge de départ à taux plein du salarié, entraînant la rupture automatique du contrat une fois cet âge atteint. Selon Le Parisien, cette mesure vise à offrir de nouvelles opportunités aux seniors tout en dynamisant le marché du travail.
Maintien de la retraite progressive malgré la réforme de 2023
Bonne nouvelle pour les retraités actifs ! La retraite progressive, qui permet de travailler à temps partiel tout en cotisant à taux plein, reste accessible dès 60 ans. Pour de nombreux seniors, ce dispositif constitue une solution idéale pour réduire progressivement leur activité professionnelle sans pénaliser leurs droits à la retraite.
La revalorisation des pensions de 0,9 % a suscité des critiques, notamment parce que la méthode de calcul employée s'écarte de celle habituellement utilisée par l'Insee. Selon les projections, une hausse conforme à la moyenne annuelle de l'inflation aurait dû atteindre 1,1 %, mais les prévisions de baisse de l'inflation pour 2025 ont poussé le gouvernement à opter pour un ajustement plus modéré. Cette décision, bien qu'elle permette d'économiser 500 millions d'euros, soulève des inquiétudes parmi les organisations de retraités. Claude Wagner, de la CFDT Retraités, a notamment mis en garde contre les répercussions possibles pour les revalorisations futures.