Le gouvernement français propose une série de mesures visant à mettre fin à l’anonymat sur les réseaux sociaux en associant chaque compte utilisateur à une véritable identité. Alors que certains y voient une avancée significative pour la lutte contre la cybercriminalité, d’autres s’inquiètent des implications sur les libertés individuelles.
Réseaux sociaux : fin du pseudonymat en 2025 en France ?
Réseaux sociaux : mettre fin au sentiment d'anonymat
Le projet de loi sur la sécurisation et la régulation de l'espace numérique prévoit de mettre fin au "sentiment d'anonymat" sur Internet. En effet, Il est jugé responsable de nombreuses dérives comme le harcèlement et la diffusion de propos haineux. Paul Midy, rapporteur général de la commission spéciale, veut « contrer ce sentiment qui mène à un sentiment d'impunité. » Est-ce que la fin de l'anonymat signifiera réellement la fin des comportements toxiques en ligne, ou ces acteurs trouveront-ils d'autres moyens pour nuire ?
Pour mettre en œuvre cette réglementation, le gouvernement mise sur "France identité numérique." C'est un programme qui servirait comme "tiers de confiance" lors de la création d'un compte sur les réseaux sociaux. Effectivement, ce système de certification permettrait de lier chaque profil à une identité physique. Les plateformes de réseaux sociaux seraient tenues d'implémenter cette mesure avant le 1er janvier 2027. Avec pour objectif une mise en place progressive dès 2025.
Une couverture totale pour 2030 ?
En revanche, la fin de l'anonymat pourrait avoir des implications sérieuses sur la liberté d'expression et la protection de la vie privée. L'initiative gouvernementale peut-elle garantir que les données collectées ne seront pas mal utilisées ou sujettes à des failles de sécurité ? Et où place-t-on le curseur entre la nécessité de réguler l'espace numérique pour le bien commun et le risque de créer un environnement de surveillance omniprésente ?
Paul Midy a établi un calendrier ambitieux. Il souhaite que 80% des Français adoptent une "identité numérique" d'ici à 2027. De plus, le député vise une couverture totale pour 2030. Mais plusieurs acteurs s'interrogent déjà sur les implications à long terme de cette mesure. Est-ce un pas nécessaire pour endiguer les comportements illégaux sur Internet, ou ouvre-t-on la porte à une surveillance de masse ?