En raison de retards récurrents sur certaines portions des RER B et C, un système de dédommagement verra le jour en 2024. Mais quels sont les usagers éligibles à cette indemnisation et comment cette situation est-elle arrivée ?
Retard des RER A et B : vous allez enfin être indemnisés !
La Région prend enfin les devants
La patience des voyageurs du RER B et C est mise à rude épreuve. Entre Aunay et Mitry-Claye, la ponctualité n'est plus qu'un lointain souvenir. En janvier 2023, à peine 68,49 % des trains étaient à l'heure, un chiffre légèrement amélioré en juillet 2023 avec 79,34 %. De fait, plus d'un quart des trains affichent des retards sur cette portion depuis le début de l'année 2023.
Pour répondre à cette crise, Île-de-France Mobilités (IDFM) a enfin pris les devants. En cas de ponctualité inférieure à 80 % durant au moins trois mois non consécutifs, les usagers pourront réclamer une compensation. Ainsi, les détenteurs du passe Navigo pourront obtenir un remboursement partiel de leur abonnement en 2024. D'autres axes, comme Saint-Rémy-Lès-Chevreuse ou Aunay/Roissy, sont également concernés par cette mesure.
RER B : un retard de livraison pour les nouvelles rames de 13 mois
De plus, le RER B est confronté à d'autres problèmes que les retards. En effet, les nouvelles rames MI20, tant attendues, accusent un retard de livraison de 13 mois. Initialement prévues pour fin 2025, leur arrivée est désormais reportée à janvier 2027. Alstom, le constructeur en charge du projet, évoque une «mise au point plus complexe que prévue». Face à ce retard, Valérie Pécresse, présidente d'IDFM, exprime sa déception et demande un «plan de rattrapage» à Alstom.
Ce cumul de retards depuis plusieurs mois commence à en agacer plus d'un. Les critiques fusent, notamment de la part des élus locaux qui dénoncent «une mauvaise gestion». de la situation. D'autres pointent du doigt le choix initial du constructeur, jugé trop économique, et appellent à réquisitionner les rames du CDG Express pour le RER B. Les usagers espèrent pour de bon que les promesses de dédommagement ne resteront pas lettre morte.