Des travaux de rénovation énergétique à réaliser ? Découvrez comment profiter des aides de l’État et optimiser votre fiscalité.
Rénovation énergétique : comment alléger la note et vos impôts?
Des aides variées pour réduire la facture de vos travaux
Que vous ayez un grand ou un petit projet, l'État a mis en place de nombreux dispositifs de soutien à la transition énergétique : près de 7,2 millions de logements sont concernés ! L'un des plus connus, qui existe depuis 2020, est Ma Prime Rénov’. Cette aide s'adresse aux propriétaires de logements de plus de 15 ans, loués en tant que résidence principale, et qui envisagent des travaux d’amélioration thermique. Il est important de noter que, une fois cette prime reçue, le propriétaire doit louer son logement durant l’année qui suit le versement de cette aide. Son montant varie en fonction des ressources du foyer du bailleur et de la nature des travaux (ventilation, isolation, chauffage). Les résidences principales et les copropriétés (comptant au moins 75 % de résidences principales) peuvent également en bénéficier. Les syndicats de copropriétaires peuvent solliciter cette aide qui représente jusqu'à 25 % du montant des travaux de la copropriété (plafonnée à 25.000 euros par logement). Pour vérifier votre éligibilité, rendez-vous sur le site France-renov.gouv.fr. À partir du 1er janvier 2024, une révision sera mise en place pour inciter à la rénovation des passoires thermiques. Si vos revenus dépassent le plafond de Ma Prime Rénov’, d'autres aides, telles que la rénovation mutigestes, sont disponibles, pouvant aller jusqu'à 10.000 euros. Pour vous faciliter la tâche, des organismes comme Effy peuvent gérer votre demande de prime.
Si vous n'êtes pas éligible aux aides précédemment annoncées, vous pouvez demander une sorte de bon d'achat pour vos travaux à partir de vos devis grâce au CEE (certificats d’économie d’énergie). Plusieurs entreprises, dont Effy, Heero, Hellio ou PrimeEnergies.fr, délivrent ces certificats. Bonne nouvelle : ils sont indépendants des ressources des propriétaires. Autre coupe de pouce : le prêt écologique à taux zéro, également nommé éco-PTZ. Ce financement peut prendre en charge une partie, voire la totalité des dépenses de rénovation. La durée de remboursement peut aller jusqu'à 20 ans et le montant emprunté peut osciller entre 15.000 et 50.000 euros, en fonction des travaux réalisés.
Optimiser votre fiscalité via la rénovation énergétique
Réaliser des travaux de rénovation énergétique peut offrir un double avantage : améliorer la performance énergétique de son logement et réduire ses impôts. Même si la facture des travaux peut paraître élevée à première vue, vous pourriez réaliser d'importantes économies sur vos impôts. Effectivement, le déficit généré par ces travaux, désigné sous le nom de super déficit foncier, peut permettre une exonération des prélèvements sociaux (17,2 %) lorsque le montant de vos charges est supérieur à vos revenus locatifs. Un autre dispositif fiscal, appelé Loc’Avantages peut vous permettre de faire des économies grâce à vos travaux de rénovation énergétique en réduisant vos impôts : votre bien doit être mis en location non meublée pour une durée d'au moins 6 ans. Le loyer ne doit pas être classé en catégorie F ou G et ne doit pas excéder un certain montant, tout comme les revenus de votre locataire. En fonction de l'éligibilité de votre logement, vous pourriez réduire votre taux d'imposition de 15 à 65 % du montant des revenus locatifs.
Certains travaux peuvent également conduire à une exonération partielle ou totale de la taxe foncière. Avec l'augmentation de cet impôt dans de nombreuses communes en 2023 (plus de 9.000), c'est un avantage significatif et non négligeable pour beaucoup de propriétaires. Environ 34 millions de Français sont concernés par cet impôt ! Pour en bénéficier, renseignez-vous auprès de votre mairie : toutes les municipalités n'ont pas mis en place cette exonération. Si votre commune la propose, en principe, chaque logement construit avant 1989 (pour les anciens) ou 2009 (pour les neufs) est potentiellement éligible, à condition que les travaux atteignent un montant minimal de 10.000 euros. L'exonération peut s'étendre sur une période de 3 à 5 ans selon votre situation. Attention, pour pouvoir être exonéré de la taxe foncière, vous devez effectuer une demande auprès de votre mairie et déclarer votre exonération auprès des services d'impôts.