Automobile : un départ tonitruant pour la Renault R5 électrique

La Renault R5 électrique : un retour gagnant

Renault frappe fort avec la relance de sa mythique R5, cette fois en version électrique. Ce modèle emblématique des années 70 et 80 renaît en 2024 avec des technologies modernes et un design revisité. En novembre 2024, la Renault R5 électrique s’impose d’entrée avec 14,3 % des parts du marché électrique, selon le baromètre Mobilians/Dataneo. Elle devance des références telles que la Tesla Model Y, un exploit pour une nouvelle venue (3 303 ventes contre 3 159). Une stratégie axée sur l’attractivité du modèle plutôt que sur des promotions massives semble avoir porté ses fruits.

Un marché électrique en perte de vitesse

Le triomphe de la R5 intervient dans un contexte difficile pour l’électrique. En novembre 2024, les immatriculations de véhicules électriques ont chuté de 24,4 % et leur part de marché est tombée à 35 % sans l’apport de la Renault R5 ! Malgré une baisse globale des ventes, les hybrides (HEV et MHEV) continuent de gagner du terrain avec près de 40 % de parts de marché. L’électrique, pourtant promue comme l’avenir de la mobilité, est aujourd’hui concurrencée par des alternatives plus accessibles et polyvalentes, surtout en raison de la réduction des aides gouvernementales.

Un modèle plus abordable pour séduire au maximum 

La Renault R5 électrique marque aussi une rupture dans la politique tarifaire des véhicules électriques. Ce modèle, annoncé comme « moins coûteux que les générations précédentes », arrive à point nommé alors que les bonus écologiques sont révisés à la baisse. Les aides varient désormais, selon les revenus des ménages, entre 2 000 et 4 000 euros, une diminution qui pourrait freiner l’adoption de ces véhicules. « Les gens ne sont pas contre aller vers l'électrique, mais (...) l'existence d'aides à l'achat est un élément essentiel pour se décider », souligne Marc Mortureux, directeur de la PFA.

Une anticipation des changements de bonus écologiques

L'anticipation de la baisse des montants du bonus écologique, qui est entrée en vigueur début décembre, semble avoir provoqué une vague de commandes de dernière minute en novembre. Cependant, ces commandes n'ont pas encore été traduites en livraisons, reflétant un décalage entre la réaction du marché et les mesures incitatives gouvernementales.

Les constructeurs répondent différemment à ce climat changeant. Renault, par exemple, a vu ses ventes d'électriques grimper de manière impressionnante avec le lancement de la R5, en contraste avec d'autres marques qui peinent à maintenir leur traction sur le marché. Tesla, avec son Model Y, continue de performer solidement, tandis que d'autres, comme le Renault Scénic électrique, connaissent des débuts plus laborieux. Ces variations mettent en évidence les stratégies divergentes des marques face à un marché électrique en pleine évolution.

Une nouvelle compétition dans le segment des citadines électriques

Avec 3.316 immatriculations en novembre, la Renault R5 électrique confirme sa capacité à captiver un public large. Positionnée comme une citadine accessible et performante, la Renault R5 électrique allie modernité et nostalgie, attirant à la fois les amateurs de design rétro et les nouveaux adeptes de l’électrique. Ce positionnement stratégique pourrait redéfinir les standards dans un segment en forte concurrence, où chaque constructeur tente d’imposer son modèle phare.

Malgré l’élan de la R5, les rivaux ne sont pas en reste. Le Tesla Model Y, avec 3.175 exemplaires vendus, reste une force majeure, offrant une polyvalence et des performances supérieures dans une catégorie plus haut de gamme. Citroën, de son côté, maintient la pression avec sa C3 électrique, qui reste dans le trio de tête malgré une légère baisse. Ces résultats montrent que le marché des citadines électriques reste un champ de bataille intense, où innovation et capacité de production seront les clés du succès durable.