Le troisième trimestre 2023 marque un tournant inquiétant pour l’économie française, avec un recul notable de l’activité du secteur privé. L’indice PMI Flash, révélateur de cette baisse, atteint son niveau le plus bas depuis novembre 2020.
Recul de l’activité du secteur privé, hausse du chômage à craindre
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Publié le 25 septembre 2023 à 12h10
0,2%La croissance pourrait se limiter à 0,2% au troisième trimestre.
Le troisième trimestre de cette année s'annonce difficile pour l'économie française, avec une baisse conséquente de l'activité du secteur privé. Selon l'indice PMI Flash publié par le cabinet S&P Global le 22 septembre, la contraction est tout simplement la plus forte depuis novembre 2020. Ce constat vient confirmer des indicateurs déjà préoccupants, et pose des questions sérieuses sur les perspectives économiques à court et moyen terme du pays. L'indice PMI Flash, qui sert de baromètre pour l'activité du secteur privé, s'est établi à 43,5 en septembre, après un mois d'août où il atteignait 46. Un chiffre en dessous de 50 points vers une contraction de l'activité.
L'activité du secteur privé au cœur des préoccupations
Ce repli suggère que l'environnement économique est actuellement défavorable à la demande. Selon Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank, « le rythme de la croissance pour ce troisième trimestre se rapproche de la stagnation, notre modèle de prévision immédiate suggérant en effet une hausse du PIB français d’à peine 0,2% ». Ce pronostic est en ligne avec les prévisions des autres institutions comme l'Insee et la Banque de France. Alors que les prix facturés par les entreprises à leurs clients montrent des signes de stabilisation, les prix payés aux fournisseurs continuent de grimper, surtout dans le secteur des services. Ce contexte pourrait avoir des répercussions sur le pouvoir d'achat et la consommation, deux moteurs essentiels de l'activité économique.
Menace sur l'emploi
En matière d'emploi, les perspectives ne sont guère plus réjouissantes. Bien que le secteur des services, très important dans l'activité du secteur privé, ait enregistré une croissance modérée des effectifs en septembre, cette tendance positive pourrait être de courte durée. Norman Liebke met en garde : « le fort recul de l’activité enregistré en septembre dans le secteur des services laisse présager une baisse prochaine des effectifs », ce qui pourrait engendrer une hausse du taux de chômage.