Il n’est désormais plus question de débattre de l’existence, ou non, du réchauffement climatique, bien que certains climatosceptiques continuent de prétendre qu’il n’existe pas. Le monde doit maintenant s’inquiéter des conséquences profondément dévastatrices sur l’économie mondiale liée à la hausse des températures du globe. Un nouvel article publié sur la revue Nature lance l’alerte : l’économie mondiale va lourdement souffrir.
Le réchauffement climatique va désintégrer nos économies
Réchauffemennt climatique : le PIB mondial va s’écrouler
Selon une étude du Potsdam Institute for Climate Impact Research publiée dans Nature le 17 avril 2024, le changement climatique causé par les émissions de CO2 déjà accumulées dans l'atmosphère va réduire le PIB mondial de près de 20% d'ici 2050, soit une perte économique de 38.000 milliards de dollars chaque année.
Et non, la France ne sera pas épargnée par miracle. Selon l’étude, les États-Unis et l’Europe, à l’horizon de 2049, verront leurs PIB s’écrouler de 11% environ. Pour l’Afrique et l’Asie, ce pourrait même être une chute de 22%… avec évidemment des pays plus touchés que d’autres.
Et le futur n’est guère plus rose : si rien ne change, les chercheurs estiment qu’en 2100, le PIB mondial pourrait être amputé de 60% de sa valeur.
Qui perdra le plus à cause du réchauffement climatique ?
Les impacts du changement climatique sur les économies seront fortement inégaux. Par exemple, les pays avec des revenus moins élevés et les régions déjà plus chaudes, comme certains pays d'Afrique et d'Asie du Sud, connaîtront des pertes beaucoup plus importantes que les nations industrialisées.
L’article indique que des pays tels que l'Allemagne (-11%), la France (-13%), les États-Unis (-11%) et le Royaume-Uni (-7%) seront perdants même d'ici le milieu du siècle. Les pays les plus touchés seront ceux situés dans des régions déjà chaudes, notamment le Botswana (-25%), le Mali (-25%), l'Irak (-30%), le Qatar (-31%), le Pakistan (-26%) et le Brésil (-21%).
Climat : Prévenir coûte moins cher que guérir (ou pâtir)
Les chercheurs appellent donc à l’action, mais surtout à comprendre que plus tôt on agit mieux ce sera pour tout le monde. L'étude publiée sur Nature confirme en effet que les coûts pour limiter le réchauffement global à 2°C sont largement inférieurs aux coûts des dommages prévus par l'inaction. Selon les chercheurs, les coûts de l’inaction seraient globalement 6 fois plus élevés que le montant nécessaire pour tenter sérieusement de limiter le réchauffement climatique mondial.