Selon Barry Sternlicht, PDG de Starwood Capital, l’une des plus grosses sociétés de gestion américaine, une grave récession économique est inévitable.
Une grave récession aux Etats-Unis selon le PDG de Starwood Capital
« Les craintes de récession n’ont fait que s’aggraver récemment, les fermetures de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, ainsi que les problèmes de capitaux de Credit Suisse et de First Republic, ayant suscité des inquiétudes quant à l’état du secteur bancaire.
« Je pense que nous allons entrer dans une grave récession »
Barry Sternlicht pense que le gouvernement a créé un énorme problème de déficit et que les taux d’intérêt ne feront qu’augmenter à cause de cela.
« Le déficit va se creuser, nous devrons imprimer plus de papier, ce qui devrait faire monter les taux, ce qui affaiblirait encore plus l’économie », a-t-il précisé.
Plus grave, les banques sont en faillite !
Barry Sternlicht a aussi déclaré, de manière fort « rassurante », que ses collègues et lui avaient examiné six banques régionales et étudié leurs pertes d’actifs évaluées à la valeur du marché. Pour Starwood Capital toutes ces banques étaient effectivement insolvables.
« Les marchés du crédit sont intelligents. Ils savent que cela ne peut pas durer et que nous avons une confiance très faible des consommateurs, des taux d’épargne très faibles, une confiance très faible des PDG et une série de licenciements dans le secteur des services ».
Voilà pour l’essentiel de ses déclarations.
Pour le moment les marchés boursiers sont en lévitation à des niveaux stratosphériques de valorisation.
Pour le moment tout semble aller pour le mieux.
Pourtant de sinistres craquements se font entendre dans la coque du Titanic qu’est l’économie mondiale.
Le navire a percuté l’iceberg, celui de la hausse des taux, celui du krach obligataire, celui de la bulle immobilière, celui de l’inflation qui n’a jamais été aussi élevée depuis le début des années 80, mais aussi celui des prix du pétrole, de la raréfaction des ressources et enfin des conflits géopolitiques pour le contrôle du monde.
Alors le calme apparent peut être trompeur.
Faisons preuve d’humilité dans les analyses tant tout cela est complexe, et tant les banques centrales que les autorités politiques ont démontré par le passé leur capacité à changer les règles du jeu en cours de partie.
Néanmoins, rien ne plaide pour un potentiel significatif de hausse, et tout au contraire plaide pour un mouvement de correction brutal à la baisse.
N’oublions pas qu’entre les hausses de taux et les effets macro-économiques il peut se passer de 12 à 18 mois.
Je vous rappelle que la BCE n’a monté ses taux pour la première fois depuis 2011 qu’en… juillet 2022 ! Il y a moins de 12 mois.
Nous ne sommes pas encore rentrés dans le véritable moment de ralentissement, celui de la « transmission » où les effets des hausses de taux sont « transmis » à l’économie réelle.
Nous nous approchons de ce moment.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !