Les investisseurs se sont fait peur au moins 2 semaines, mais pas suffisamment pour réduire l’euphorie ambiante. Les dernières publications économiques décevantes, ont en effet permis de revenir au discours d’un soft landing, mais également au retour de la politique monétaire accommodante plus tôt que prévu.
Retour du soft landing et de la politique monétaire accommodante
La semaine dernière, le rapport JOLTS sur les nouvelles offres d’emplois, a montré une forte baisse du nombre d’offres, au plus bas depuis mai 2021. Par ailleurs, le taux de chômage est passé de 3,5% à 3,8% aux Etats-Unis en août.
Les créations d’emplois dans le secteur non-agricole (NFP) ont surpris à la hausse, mais en revanche, les précédentes publications ont été révisées à la baisse, montrant un marché de l’emploi qui se tend de plus en plus.
Ces données ont permis aux investisseurs de reprendre leur narrative positive, quant au soft landing et à la politique monétaire. Les marchés attendent désormais une pause de la Fed confirmée le 20 septembre et une première baisse de taux dès mai 2024, contre juillet il y a deux semaines.
La Chine, multiplie les soutiens aux marchés, avec la baisse des taxes sur les gains notamment. Elle semble vouloir soutenir un peu plus la consommation en réduisant les taux des prêts déjà existants des primo-accédants.
Cette semaine sera plus légère que la semaine dernière en termes de publications économiques, mais nous serons particulièrement attentifs aux PMI des services en Chine et en zone euro mardi. Ces derniers devraient continuer de montrer une baisse de l’activité, et même une poursuite de la contraction en zone euro.
Cela ne devrait pas empêcher les indices de poursuivre leur progression, car malgré le rebond avorté de la Chine, la récession de certains pays de la zone, dont l’Allemagne ou encore l’inflation encore très élevée, les indices restent tous proches de leur plus haut historique.
Aux Etats-Unis, l’activité de services, publiée mercredi, ralentit, mais reste au-delà du seuil de contraction des 50 et toute faiblesse supplémentaire devrait conduire à un nouveau rebond des marchés, leur permettant peut être, de tester un nouveau plus haut depuis janvier 2022. Les ventes au détail en zone euro et la production industrielle en Allemagne, sont également attendus ce mercredi.
Jeudi, nous surveillerons la croissance des exportations et importations en Chine, qui devrait rester fortement négative. Nous regarderons ensuite, la production industrielle en Allemagne, puis les chiffres du PIB en zone euro. L’après-midi, seules les inscriptions hebdomadaires au chômage seront analysées.
Côté banques centrales, la RBA en Australie et la BoC au Canada, doivent annoncer leur politique monétaire et les marchés attendent une pause de la part de ces banques centrales. Nous surveillerons six interventions de membres de la Fed cette semaine et huit de membres de la BCE, ainsi que deux discours de Christine Lagarde.
Le beige book de la Fed sur les perspectives économiques est par ailleurs attendu mercredi soir.
Le pétrole est surveillé, après avoir dépassé les 85$ sur le WTI vendredi, sur fond de possibilité de voir l’Arabie Saoudite poursuivre ses baisses de production pendant le mois d’octobre. Cette hausse du pétrole de près de 30% depuis fin juin, ne semble pas inquiéter les investisseurs, mais pourrait conduire à un retour de l’inflation plus important que celui déjà constatée le mois dernier.
Ce weekend, le G20 se réunit, mais ni Vladimir Poutine, ni Xi Jinping ne seront présents. En revanche, la guerre en Ukraine, le ralentissement économique, les relations Chine/USA ou encore les Brics, pourraient être évoqués lors de ce rendez-vous.