La programmation pluriannuelle de l’énergie détournée par les lobbies des énergies intermittentes renouvelables, une consultation bafouée adoptée par-dessus la tête du parlement
La programmation pluriannuelle de l’énergie détournée par les lobbies des énergies intermittentes renouvelables
Le 4 novembre, les ex-ministres de l’écologie et de l’énergie avaient lancé en fanfare, une consultation nationale sur la 3e Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE3).
Cette PPE3 est sensée donner les axes directeurs pour la politique française de l’énergie entre 2025 et 2035.
Les ministres recommandaient même au public de « prendre l’initiative d’organiser ou de participer à une réunion d’initiative locale pour débattre collectivement et soumettre les solutions concrètes résultant des réflexions du public », l’administration mettant à disposition en ligne un « kit de communication.[1]
Cette consultation en cours doit s’achever le 16 décembre 2024.
Dans sa lettre du 7 novembre adressée aux maires ruraux, la FED avait fait part de son inquiétude parce que le texte soumis à consultation, reprenait quasiment à l’identique un texte déjà mis en consultation à l’automne 2023 et retiré précipitamment après les turbulences politiques du gouvernement Borne.
Dans une lettre ouverte la FED faisait notamment remarquer que le nouveau texte ne tenait aucunement compte des conclusions de la récente Commission Sénatoriale d'enquête sur les prix de l’électricité et des recommandations très fermes de celle-ci, notamment en ce qui concerne la nécessité de réviser le règlement européen pour tenir compte du niveau de décarbonation déjà atteint par la France et de limiter la dispersion des sites de production électrique.
La FED avait également alerté sur le fait que le texte de la PPE3, qui envisageait de faire passer à 60% à horizon 2035, les énergies intermittentes non pilotables, qui provoquait la dispersion sur le territoire et les littoraux, d’usines électriques géantes pour les intérêts financiers de sociétés privées pour la plupart étrangères au détriment de l’intérêt général, nous conduisait tout droit vers une impasse énergétique et économique.
Cette PPE 3 dont le coût est estimé à plusieurs centaines de milliards d’euro, sera non seulement ruineuse pour les ménages et le budget de l’Etat, mais sera objectivement parfaitement inutile pour la décarbonation.
Cette consultation n’est assortie d’aucune évaluation d'impact environnemental et socio-économique préalable et d’aucune étude de la sécurité d'approvisionnement, notamment pour le passage des pointes hivernales avec des moyens de puissance garantie pilotables.
Alors même que la Consultation Nationale sur la PPE3 était censée se terminer le 16 décembre, le 4 décembre, soit quelques heures avant la censure, les ex-ministres de l’écologie et de l’énergie ont saisi le Conseil Supérieur de l’Energie (CSE) pour lui demander de donner son avis sur un projet de décret déjà rédigé (PJ) qui fait fi - et pour cause - du résultat de la consultation publique et a fortiori des recommandations sénatoriales.
Mais vraiment de qui se moquent ces ministres démissionnaires, de qui se moquent leurs administrations, leurs agences environnementales et RTE ? Ces entités n’ont -elles pas encore compris qu’elles ne devraient pas se moquer aussi ouvertement du Parlement ?
Signé le conseil d’Administration de la FED