Face à une flambée des prix des pâtes sans précédent, l’indignation monte en Italie. Alors que le gouvernement refuse d’intervenir, un mouvement de grève national a été initié par un groupe de consommateurs.
Prix des pâtes en hausse, grève nationale des consommateurs en Italie
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Modifié le 26 juin 2023 à 10h47
12%La panier alimentaire moyen pour une famille de 4 personnes a augmenté de 12% en Italie.
L'Italie, pays des pâtes par excellence, fait face à une crise sans précédent. Le prix de cette denrée alimentaire de base a en effet connu une augmentation drastique, doublant en un temps record et suscitant la colère des consommateurs. Selon Furio Truzzi, président de l'association de consommateurs Assoutenti repris par Euronews, le prix des pâtes est « absolument disproportionné par rapport aux coûts de production ». L'augmentation des prix de l'alimentation est plus marquée en Europe qu'ailleurs dans le monde, avec une pression accrue due à la hausse des coûts de l'énergie et du travail, ainsi que les répercussions de la guerre en Ukraine. Surprenant, ce constat se fait alors que les coûts des matières premières alimentaires, y compris le blé utilisé pour la farine des pâtes, sont en baisse depuis un certain temps.
Le gouvernement italien en ligne de mire
Face à l'inaction du gouvernement après une réunion décisive où il a été décidé de ne pas intervenir sur les prix, les consommateurs italiens, lassés, ont décidé d'agir. Ainsi, une grève nationale de la pasta est en cours pour une semaine depuis le 22 juin. L'idée : vérifier si le maintien des pâtes sur les étagères peut faire baisser les prix, selon les principes du boycott des marchandises. Malgré les accusations d'« avidité » portées à l'encontre des fournisseurs et des magasins, les économistes affirment que les profits au détail restent stables et que le problème réside dans le coût de production de la nourriture.
Une grève nationale pour faire baisser les prix des pâtes
Alors que certains gouvernements européens ont limité les prix des biens de première nécessité ou ont négocié avec les magasins pour réduire les coûts, le gouvernement italien reste passif. Il affirme qu'il renforcera la surveillance des prix, en collaboration étroite avec les 20 régions du pays, sans toutefois imposer de limites. Cette menace de grève survient alors que les familles souffrent de l'augmentation générale des prix, de l'huile d'olive aux pommes de terre, en passant par le sucre et le riz. Selon Assoutenti, une famille italienne de quatre personnes dépense en moyenne 915 euros de plus par an pour la nourriture, soit une hausse de près de 12% pour un total de 7.690 euros par an.