Les négociations entre industriels et commerçants prennent fin, les prix de l’alimentaire vont augmenter selon plusieurs prévisions.
Prix de l’alimentaire en hausse : vers un « trimestre rouge »
Échec des négociations et hausse des prix de l’alimentaire
Un mars « rouge » avait été annoncé par rapport à la hausse des prix de l’alimentaire. Cette hausse des prix pourrait bien s'avérer plus longue qu'un seul mois. C’est du moins ce que laisse entendre le patron du Système U, Dominique Schelcher, de passage à l’antenne de France Inter. Il y explique que « jusqu'à présent, le chiffre de l'inflation alimentaire est entre 14 et 15%. Mon pronostic malheureusement pour les mois qui viennent est de 10% supplémentaires, malgré tous nos efforts ».
Ce constat est prononcé alors que les négociations entre industriels, producteurs et commerçants touchent à leur fin. Des négociations qui sont d’ailleurs mouvementées, malgré un but commun de rendre le prix des produits « le plus juste pour le consommateur ». Les deux partis engagés ne s’entendent pas sur les contrats. Bercy devrait recevoir les représentants des industriels pour discuter des hausses des coûts et de leur répercussion sur le prix final de vente.
Hausse des marges, le consommateur paie la différence
Dominique Schelcher dénonce même « une recherche d'effet d'aubaine » par une augmentation des prix pas nécessairement justifiée. « C'est difficile avec les grandes marques, on manque de transparence ». Si les prévisions se révèlent exactes, les prix de l’alimentaire de grande consommation auront connu une hausse de 25%, contre seulement 14,5% en février 2023.
Hausse du prix des matières premières, des tarifs de l’énergie ou marges injustifiées, toujours est-il que les contrats entre les acteurs du secteur sont moins nombreux qu’un an auparavant. Le lobby des industriels de l’alimentaire, l’Ania indique des signatures chez 60% des marques, contre 80% en 2022 à la même époque. Ces litiges entre industriels et commerçants amènent même parfois au retrait des rayons de certains produits, comme c’est le cas pour les jus de fruits Tropicana chez Carrefour. Même avec des prix plus élevés, les consommateurs ne vivront cependant pas de pénurie dans les différentes enseignes de Système U.