En Haute-Vienne, la Coordination rurale (CR 87) prend une position extrême face à la présence croissante des loups : elle offre une prime de 1000 euros pour chaque loup tué, malgré l’illégalité de cette mesure. Une initiative qui soulève des questions juridiques sérieuses et une vague de protestations.
Une prime illégale proposée pour tuer les loups
Une prime controversée
La prime proposée par la Coordination rurale pour l'abattage des loups, clairement hors la loi, pourrait entraîner de graves conséquences judiciaires. Dorian Guinard, maître de conférences en droit public, a expliqué sur France 3 les risques encourus : jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Cette annonce, faite dans un communiqué publié sur X, a déjà déclenché une réponse ferme de la part de l'association de protection animale One Voice, prête à poursuivre en justice pour tout acte de braconnage encouragé par cette prime.
La défense de l’élevage face aux loups
Thomas Hégarty, président de la Coordination rurale de Haute-Vienne, CR 87, défend la mesure comme nécessaire à la survie de l'élevage local, arguant que sans cette défense, « il n'y aura plus d'élevage ». Cette déclaration témoigne de la détresse des agriculteurs face à ce qu'ils considèrent comme un laisser-faire de l'Office français de la biodiversité (OFB) vis-à-vis des loups.
Les loups continuent de coloniser le territoire. Une situation qui nuit grandement aux élevages. « Si on laisse le loup s’installer, il n’y aura plus d’élevage, nous, on existera plus. Donc, on est prêt à se défendre. S’il fallait tuer un loup pour protéger ce que j’ai, non, ça ne me poserait pas de problème, même si c’est hors-la-loi », a indiqué Thomas Hégarty, interrogé par France 3. Toutefois, cette stratégie radicale a franchi une ligne rouge selon Muriel Arnal, présidente de One Voice, qui accuse la Coordination de n'avoir « honte de rien ».