Prévision de croissance 2024 : une légère hausse selon la Banque de France

La Banque de France a annoncé une révision à la hausse de sa prévision de croissance pour 2024, une nouvelle encourageante dans un climat économique global incertain. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, souligne l’impact positif du recul de l’inflation et du succès des Jeux olympiques récemment tenus.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Modifié le 5 septembre 2024 à 14h41
croissance 2024 - Banque de France
Prévision de croissance 2024 : une légère hausse selon la Banque de France - © Economie Matin
2%En août, l'inflation a chuté sous la barre symbolique des 2% pour la première fois en France depuis 2021.

Dans une interview accordée au magazine Le Point le mercredi 4 septembre, François Villeroy de Galhau a révélé que l'institution anticipait une croissance économique plus forte que celle initialement estimée pour 2024, bien qu'il n'ait pas fourni de détails. Les chiffres définitifs seront publiés à la mi-septembre.

Le ralentissement de l’inflation, un facteur de croissance

Le recul de l'inflation, qui est repassée sous les 2% pour la première fois depuis 2021, redonne une bouffée d'air à l'économie française. Cette chute, essentiellement attribuée à la baisse des prix de l'énergie, a libéré les consommateurs des pressions inflationnistes extrêmes rencontrées l'année précédente, où les taux atteignaient 7%. Cette baisse offre un soulagement aux ménages, augmentant ainsi leur pouvoir d'achat. Un élément capital dans le contexte actuel, permettant de soutenir la consommation intérieure, moteur essentiel de la croissance économique.

En parallèle, la baisse de l'inflation a conduit à une réduction des taux d'intérêt, ce qui rend le financement plus accessible pour les entreprises. Cette situation favorise les investissements, notamment dans les secteurs clés qui avaient été freinés par le coût élevé du crédit les années précédentes. Avec des taux d'intérêt plus bas, les entreprises peuvent envisager de développer leurs infrastructures, d'innover ou d'accroître leurs activités plus aisément. Ce climat d'investissement revitalisé pourrait bien être un catalyseur déterminant pour la croissance économique de la France en 2024, aidant le pays à atteindre et peut-être dépasser les attentes en matière de croissance du PIB.

Les Jeux Olympiques, un catalyseur pour l’activité globale

L'accueil des Jeux Olympiques en France a généré un élan positif perceptible dans le moral des consommateurs et des investisseurs. L'enthousiasme et l'attention internationale captés par cet événement d'envergure ont contribué à une perception améliorée de la France en tant que destination dynamique et innovante. Cette image revalorisée a probablement stimulé la confiance des consommateurs, ce qui est essentiel pour revitaliser les dépenses intérieures. Toutefois, malgré cet optimisme perceptible, l'impact quantitatif précis des Jeux Olympiques sur l'économie reste à évaluer. Des études plus détaillées sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure cet événement a pu influencer concrètement l'activité globale.

Selon la Banque de France, les bénéfices immédiats du plus grand événement sportif mondial pour le trimestre comprennent les recettes issues de la vente de billets et des droits de diffusion télévisuelle, l'augmentation des activités des entreprises de transport, d'hébergement et de restauration, ainsi que celles impliquées dans l'organisation des Jeux (fournisseurs, sécurité, etc.). De plus, les primes allouées aux fonctionnaires sont également incluses. Ces bénéfices ne prennent cependant pas en compte les effets préalables liés à la préparation de l'événement, tels que la construction d'infrastructures, ni les retombées futures potentielles, notamment en matière de tourisme.

Un léger optimisme malgré les obstacles

Malgré une prévision initiale de croissance de 0,8% pour 2024 en juin dernier, la Banque de France envisage maintenant un chiffre légèrement supérieur, oscillant entre 0,9% et 1%. Chaque point de pourcentage représente une somme conséquente pour l'économie, évaluée entre 28 et 30 milliards d'euros. François Villeroy de Galhau voient « deux bonnes nouvelles économiques » que sont « la désinflation, qui va permettre des gains de pouvoir d'achat et une baisse des taux d'intérêt », peut-on lire dans La Tribune.

Cette révision à la hausse intervient alors que la France fait face à deux principaux défis. François Villeroy de Galhau a également souligné que, malgré des perspectives positives, des 'chocs de confiance' liés aux incertitudes politiques et économiques affectent toujours le climat des affaires, selon Francetvinfo. Il s'agit de l'écart des taux d'intérêt entre la France et l'Allemagne et les incertitudes politiques locales, qui peuvent influencer négativement les décisions d'investissement et d'emploi. Cependant, il reste confiant que les données à venir en septembre prouveront que la France a évité la récession, offrant ainsi une base solide pour un futur économique plus stable.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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