Santé : voici les coins où il y a le plus de pollution à Paris

Plongée dans les zones les plus polluées de Paris, où le dioxyde d’azote et les particules fines dépassent les normes recommandées malgré une amélioration globale.

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Par Léopold Aubin Publié le 27 avril 2024 à 13h30
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pollution-sante-Paris-maladie-20240427 - © Economie Matin

Un air de changement : la baisse notable mais insuffisante de la pollution à Paris

Les efforts pour réduire la pollution à Paris semblent porter leurs fruits, comme le révèle le dernier rapport d’AirParif. En 2022, les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) ont chuté de manière significative par rapport à 2021, une baisse attribuée aux températures clémentes de l’hiver et aux restrictions de circulation. Ces mesures ont permis de diminuer les émissions des véhicules, principaux contributeurs au NO2, malgré des dépassements près des grands axes. « Les concentrations en dioxyde d'azote ont baissé de plus de 45% entre 2012 et 2022, une amélioration due en partie au renouvellement du parc automobile », explique un expert d’AirParif.

Zones à risque persistant

Cependant, certaines zones de Paris restent particulièrement vulnérables. Le boulevard périphérique, qui encercle la ville, enregistre des niveaux de NO2 près de 1,5 fois supérieurs au seuil réglementaire de 40 μg/m^3, dépassant largement la recommandation de l'OMS de 10 μg/m^3. Des quartiers comme les abords de la Seine, de la porte de Bercy à la place de la Bastille, et des points névralgiques tels que le rond-point de l’Arc de Triomphe et la place de l’Opéra, montrent également des concentrations préoccupantes.

La pollution aux particules fines : un défi continu pour Paris

Les particules fines (PM2.5), bien que moins discutées, représentent un autre défi majeur pour la qualité de l'air parisien. Le rapport d'AirParif indique une baisse significative des concentrations, avec un niveau moyen de fond de 12 μg/m^3, inférieur aux cibles nationales mais toujours au-dessus des 5 μg/m^3 recommandés par l'OMS. « Cette baisse des particules fines depuis 2012 s'explique principalement par la réduction des émissions liées au chauffage résidentiel et aux transports », précise le rapport.

Expositions localisées et risques pour la santé

Les quartiers autour de la porte de Bercy et du boulevard périphérique sont particulièrement exposés. La pollution aux particules fines y est plus élevée, risquant d'impacter significativement la santé des riverains. Selon l’observatoire régional de santé de Paris, réduire ces concentrations pourrait éviter jusqu’à 1.500 décès prématurés par an. En effet, « la pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote serait responsable de 2.600 décès prématurés par an dans les années 2010 à Paris », souligne une étude.

Bien que des progrès aient été réalisés, des zones spécifiques restent très polluées, nécessitant des actions continues pour protéger la santé des Parisiens et des millions de visiteurs annuels, surtout en vue des prochains Jeux olympiques.

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