La nouvelle émission Vert de Rage sera diffusée ce lundi 2 octobre sur France 5. Elle y dévoile une enquête sur la qualité de l’air dans le métro parisien… Vous ne prendrez peut-être plus le métro après l’avoir vue !
Métro parisien : nous respirons des métaux lourds tous les jours !
Métro : nous respirons des métaux lourds chaque jour
« Il y a deux à trois fois plus de pollution à l'intérieur du métro qu'à l'extérieur de la ville », affirme Martin Boudot, l'un des initiateurs de l'enquête de l'émission Vert de Rage sur la qualité de l'air dans le métro parisien. Les résultats de l'investigation seront diffusés ce lundi 2 octobre sur France 5. Grâce à des capteurs installés dans 332 des 435 stations du réseau parisien pendant 8 mois, les résultats de l'enquête sont sans appel : lorsque nous empruntons le réseau francilien, nous respirons des particules de métaux lourds !
La quantité de ces particules « dépassait parfois 20, 25 ou 30 fois les niveaux recommandés par l'OMS pour l'air extérieur », alerte Martin Boudot. Toutefois, les résultats varient selon les stations. Les stations souterraines présentent des données bien plus élevées que celles situées en extérieur. Malheureusement, aucune réglementation pour fixer les normes de qualité de l'air dans le métro.
Améliorer la ventilation et limiter les émissions des bouches d'aération
Néanmoins, l'émission Vert de Rage a réussi à faire bouger les lignes ! L'enquête a été présentée le 1er septembre à la RATP et à Île-de-France Mobilités, les deux organismes qui financent le réseau francilien. Face aux constats de Vert de Rage, le président de la RATP, Jean Castex, a annoncé une enveloppe de 38 millions d'euros qui sera destinée à amener un vent nouveau dans le métro parisien. Deux actions seront déployées pour augmenter la qualité de l'air à l'intérieur comme à l'extérieur du métro. La priorité est donnée à l'amélioration de la ventilation des stations, grâce à l'installation de nouveaux filtres notamment. En effet, selon les déclarations de Martin Boudot, « Il y a deux à trois fois plus de pollution à l'intérieur du métro qu'à l'extérieur de la ville ». La seconde action sur laquelle la RATP et la région se sont engagées vise à réduire les émissions des bouches d'aération qui sont « quatre fois supérieures aux recommandations de l'OMS ». En outre, la RATP, en collaboration avec Santé Publique France, vient de lancer une étude épidémiologique sur la santé de ses équipes.
La notoriété de l'étude de Vert de Rage a déjà traversé l'Atlantique : un chercheur américain a pris contact avec les responsables. Il aimerait adapter les outils pour effectuer une investigation similaire dans le métro new-yorkais. Près de 40.000 personnes meurent chaque année en raison de leur exposition à des particules de ce type. Un chiffre d'autant plus alarmant quand on sait que plus de 4 millions de personnes utilisent le métro parisien chaque jour.