Près d’un tiers des entreprises ne se sentent pas assez préparées pour affronter une récession prolongée, une perturbation de la chaîne logistique ou une nouvelle pandémie. Cependant, la crise du Covid a incité de nombreuses entreprises à revoir leur approche de la planification d’entreprise et à allouer plus de ressources à la transformation de leur planification.
Planification : comment faire face à une nouvelle crise ?
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Modifié le 20 juin 2023 à 16h13
35%des entreprises craignent de ne pas être prêtes pour affronter une nouvelle récession
Une planification d'entreprise mise plus au sérieux
La crise du Covid a poussé 80 % des entreprises françaises interrogées à prendre la planification d'entreprise plus au sérieux. 92 % des entreprises voient leur(s) conseil d'administration et/ou investisseurs demander une approche plus globale de la planification d'entreprise. En effet, 74 % des répondants ont vu augmenter les budgets consacrés à la transformation de la planification et aux équipes dédiées. Ces données, issues de la nouvelle étude sur la transformation
de la planification des entreprises conduite par Board International, montrent une prise de conscience accrue de l'importance de la planification pour faire face à des événements d'importance mondiale tels que les récessions ou les pandémies.
Des défis à relever pour les entreprises
Cependant, malgré cette prise de conscience, l’étude sur la transformation de la planification des entreprises révèle que plus de 35 % d'entre elles estiment ne pas disposer des ressources et de la souplesse nécessaires pour faire face à une récession de plus de 2 ans. Les chiffres sont similaires pour faire face à une nouvelle pandémie (35%), une hausse des taux d'intérêt (24%) ou une perturbation en continu de la chaîne logistique (29%). Les résultats de l'étude montrent que les chefs d'entreprise redoutent des perturbations continuelles qui illustrent l'état "de permacrise" dans lequel nous vivons actuellement et qui nécessite une adaptation dynamique et en temps réel de la planification d'entreprise pour rester compétitif.
L'utilisation de pratiques inefficaces limite le progrès
Le rapport souligne également que malgré les efforts déployés par les entreprises, la quasi-totalité (97%) des décideurs français ont répondu qu'ils effectuaient la quasi-totalité de leur planification sur des tableurs aux fonctionnalités limitées tels qu'Excel. Cela montre que l'utilisation de pratiques inefficaces limite le potentiel de progrès des entreprises. En effet, l'étude montre que 89% des projets de transformation de planification des entreprises réalisés depuis 2020 ont échoué, le manque de ressources humaines étant cité comme la première cause d'échec selon les décideurs interrogés. Le manque d'investissement dans la formation de leurs employés et le manque de compétences technologiques arrivent en deuxième position.