Un plan d’action de Bercy contre la fraude fiscale

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a détaillé sa stratégie pour réduire le déficit public et rétablir la confiance des Français. Entre lutte contre la fraude fiscale et ajustements budgétaires, elle vise un plan ambitieux à l’horizon 2029.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 7 janvier 2025 à 12h57
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Enlarged eye of tax inspector and financial auditor looking through magnifying glass, inspecting offshore company financial papers, documents and reports. Professional financial forensics concept. - © Economie Matin
6,1%Le déficit public s'établit à 6,1 % du PIB en 2024.

Amélie de Montchalin, récemment nommée ministre des Comptes publics, a affiché sa détermination sur le plateau de Télématin pour s'attaquer à la fraude fiscale et à la « suroptimisation ». Elle a annoncé l’élaboration prochaine d’un plan d’action concret visant à garantir que chacun paie sa juste part d’impôt. « Ce qui met les Français dans la défiance, c'est de voir que certains ne paient pas leurs impôts alors qu'ils le devraient », a-t-elle souligné.

Une lutte contre la fraude fiscale au cœur des priorités

La ministre cible particulièrement les hauts revenus et les grandes entreprises qui utilisent des montages complexes pour réduire leur imposition. Parmi les mesures envisagées, figure notamment un rattrapage de l’impôt sur les sociétés non acquitté par certaines grandes entreprises en 2023 et 2024. « L’optimisation fiscale n’est pas illégale, mais nous devons changer les règles pour qu’elle reste équitable », a-t-elle déclaré.

Elle se montre également ouverte à des propositions spécifiques pour les hauts revenus, tout en affirmant qu’aucun nouvel impôt ne sera créé. L’objectif reste clair : renforcer la justice fiscale sans peser davantage sur les classes moyennes.

Des économies ciblées pour maîtriser le déficit

Outre la lutte contre la fraude fiscale, Amélie de Montchalin a insisté sur la nécessité de maîtriser les dépenses publiques. Selon elle, « la solution n’est pas d’augmenter les impôts des Français, mais de rendre l’argent public efficace, ligne par ligne. » La ministre compte s’appuyer sur les recommandations de la Cour des comptes, du Parlement et des inspections ministérielles pour identifier des économies à réaliser.

L’urgence de ces réformes est dictée par la nécessité de ramener le déficit public sous la barre des 3 % d’ici 2029. Pour cela, la ministre prône une approche pragmatique et exhaustive : « Nous n’avons pas le luxe d’attendre », a-t-elle martelé, rappelant que les incertitudes budgétaires pèsent sur le pays.

Amélie de Montchalin espère que ces efforts budgétaires permettront non seulement de rétablir les finances publiques, mais aussi de renforcer la confiance des Français envers le système fiscal. Elle conclut en affirmant que son action s’inscrira dans une dynamique « équitable et efficace », en évitant de toucher au pouvoir d’achat des ménages.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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