Automobile : les pièces détachées seront moins chères en 2023

Rétroviseur, phares… une petite inattention ou un automobiliste peu regardant (quand ce n’est pas un acte volontaire) et les voilà hors service. Gênant, autant sur le plan esthétique que sur celui de la sécurité. Et c’est parti pour une réparation, parfois longue et surtout coûteuse.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 2 janvier 2023 à 6h24
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Automobile : les pièces détachées seront moins chères en 2023 - © Economie Matin
250 EUROSRemplacer un rétroviseur électrique peut coûter 250 euros hors main d'oeuvre.

Du moins, à partir du 1er janvier 2023, la réparation coûtera un peu moins cher. Les pièces détachées bénéficient en effet de la loi Climat.

Libéralisation du marché de certains pièces détachées automobiles

Afin de faciliter le recyclage mais aussi de réduire les déchets et de rendre plus accessibles les pièces détachées, la loi Climat s’y est intéressée. Car jusqu’en 2022, une règle s’appliquait. Les constructeurs automobiles avaient le monopole de la vente des phares, rétroviseurs et autres pièces de carrosserie visible. Un monopole très long : 25 ans.

Seuls les constructeurs, soit Stellantis, Renault et autres, pouvaient vendre aux garages les pièces nécessaires aux réparations. Et, forcément, qui dit monopole dit prix élevés. Surtout depuis que les difficultés de productions liées aux pénuries et à la pandémie causent des soucis aux industriels du monde entier.

Mais désormais, c’est terminé. Le marché est libéralisé. Du moins, sur le papier. Car, dans les faits, c’est beaucoup plus compliqué.

Des pièces vieilles de 10ans à acheter uniquement chez certains fabricants

Sur le principe, les pièces détachées peuvent donc être achetées auprès d’autres revendeurs que les constructeurs. Mais dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas. Mis à part pour les vitres, où la libéralisation du marché est totale, les pièces de carrosserie restent protégées par le droit d’auteur.

Auparavant, cette protection avait une validité de 25 ans. Autant dire qu’avec des véhicules dont la durée de vie moyenne tourne autour de 10 ans, le monopole des constructeurs était total. Désormais, la protection dure… 10 ans justement. Ce ne sont donc que les vieux modèles qui bénéficient de la mesure. Tous ceux sortis avant 2013, en l’occurrence.

Et même là, il y a des limites : seuls les équipementiers officiels des constructeurs peuvent produire les pièces de remplacement. Ces derniers produiront et vendront des pièces moins chères, qui seront distribuées aux garagistes. Selon les estimations, les économies seraient entre 15% et 30% par rapport au prix actuel.

Mais la restriction appliquée en terme d'années limite les effets de la mesure et, surtout, le gain pour le pouvoir d’achat des ménages.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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