Pétrole : l’OPEP voit noir, la demande est en baisse

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a récemment revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale pour 2024 et 2025. Selon les dernières données publiées en septembre 2024, la demande mondiale devrait continuer de croître, mais à un rythme plus modéré que prévu initialement.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 11 septembre 2024 à 6h49
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81 DOLLARSLundi 3 juin 2024 le pétrole Brent s'échangeait à 81 dollars le baril.

La demande mondiale de pétrole revue à la baisse

Selon le rapport de l’OPEP publié le 10 septembre 2024, la demande mondiale de pétrole atteindrait 104,2 millions de barils par jour (mb/j) en 2024, soit une révision à la baisse par rapport aux prévisions précédentes de 104,3 mb/j. Pour 2025, la demande devrait s’établir à 105,9 mb/j, également en baisse par rapport aux 106,1 mb/j attendus. Pour rappel, en 2022, la demande était de 102,2 mb/j.

Cette croissance de la consommation de pétrole est principalement portée par les pays non-membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notamment la Chine et l’Inde. Ensemble, ces pays devraient ajouter 1,8 mb/j à la demande mondiale en 2024, tandis que les pays de l'OCDE contribueront de manière marginale à hauteur de 0,1 mb/j, estime l’OPEP.

Les besoins énergétiques croissants dans les économies émergentes, et en particulier en Asie, continuent de soutenir la demande mondiale malgré les efforts de transition énergétique dans les pays plus développés.

Une baisse de la demande qui inquiète la Bourse : le pétrole chute à son plus bas depuis 2021

L'abaissement des prévisions de demande a déjà eu des répercussions sur les marchés financiers. Le prix du pétrole brut a fléchi après l’annonce de ces nouvelles prévisions, indiquant une nervosité des marchés face à une demande qui pourrait être moins élevée. Ainsi, à la clôture le 10 septebre 2024, le Brent est tombé sous la barre des 70 dollars, à 69,50 dollars le baril. Quant au WTI, il chute à 66,03 dollars le baril. Des niveaux inédits depuis novembre 2021.

Cette volatilité des prix reflète les craintes des investisseurs concernant un éventuel ralentissement de la demande dans les pays développés, où les politiques environnementales et l’adoption croissante des énergies renouvelables pourraient freiner la consommation de pétrole. Les fluctuations observées sur le Brent sont également influencées par les ajustements des politiques de production des pays de l’OPEP, qui tentent de maintenir un équilibre entre l’offre et la demande.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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