Périphérique de Paris : la mairie contente de la baisse de la vitesse, pas les Franciliens

La baisse de la vitesse sur le périphérique entraîne : une baisse du bruit et de la pollution

L'un des objectifs principaux de la baisse de la vitesse maximum autorisée sur le périphérique de Paris était de réduire les nuisances sonores pour les quelque 550 000 riverains vivant à proximité de cette rocade. Selon les premiers relevés réalisés par Bruitparif et publiés le 21 octobre 2024 par la mairies de Paris, c’est un succès. Les nuisances sonores auraient diminué de 2,6 décibels pendant la nuit par rapport à 2023. Un premier signal positif pour les autorités parisiennes qui cherchent à rendre le périphérique plus vivable pour ses riverains et qui ne devraient donc pas changer d’avis sur la décision.

Du côté de la pollution atmosphérique, les premiers indicateurs montrent également des résultats encourageants. Les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) et de particules fines PM10 ont enregistré une légère baisse par rapport à la même période en 2023. Ces résultats sont toutefois à relativiser, car l'échantillon temporel est encore trop réduit pour tirer des conclusions définitives.

La mairie de Paris a d'ailleurs annoncé qu'elle continuera de publier des bulletins hebdomadaires pour suivre l’évolution des cinq indicateurs clés : bruit, pollution de l'air, vitesse, embouteillages et accidents.

Moins d’accidents sur le périphérique, mais...

Du point de vue de la circulation, le premier bilan fait état de résultats contrastés. La vitesse moyenne sur le périphérique en journée s'établit à 37,3 km/h, soit une légère baisse par rapport aux périodes antérieures, où la vitesse moyenne oscillait autour de 55 km/h. Cette diminution de la vitesse s’accompagne logiquement d’une baisse des accidents. Selon les premiers chiffres, les accidents de la route auraient diminué de 68%. En journée, par ailleurs, avec une vitesse moyenne de 37,3 km/h, la nouvelle limitation n’aurait aucun impact sur la circulation.

En revanche, la fluidité du trafic est en question. Si les embouteillages auraient diminué de 37 %, la baisse de la vitesse maximale a été mal reçue par certains usagers qui critiquent l'augmentation du stress lié à la conduite à vitesse réduite. Par ailleurs, de nombreux radars sur le périphérique ont été vandalisés, certains ayant été recouverts de tags ou rendus hors service, en signe de contestation de la nouvelle limitation.

Opposition et contestations : des actes de vandalisme signalés

Malgré ces premiers résultats positifs, la mesure suscite encore des débats houleux. La réduction de la vitesse à 50 km/h ne fait pas l’unanimité, en particulier parmi certains usagers qui estiment que cette initiative est contraignante et peu adaptée à un axe aussi fréquenté que le périphérique parisien.

Ce mécontentement a conduit à une série de vandalisations : plusieurs radars ont été tagués ou couverts d'adhésif, et certains panneaux de signalisation ont été dégradés.

Périphérique parisien et vitesse réduite : vers un ajustement nécessaire ?

Le passage à 50 km/h sur le périphérique parisien a d’ores et déjà montré des résultats encourageants en termes de réduction des nuisances sonores et de sécurité routière. Cependant, l'impact sur la pollution reste à confirmer et la fluidité du trafic demeure un point sensible pour les usagers.

Si la mairie de Paris se félicite de ces premiers chiffres, il faudra attendre les prochains bulletins pour évaluer pleinement l’efficacité de cette mesure. D’ici là, la mairie devra également faire face aux critiques et aux actes de vandalisme, signe que la mise en œuvre de cette limitation ne fait pas l’unanimité.