C’est un des sujets majeurs pour le gouvernement : les pénuries de médicaments. Si elles restaient rares et contrôlées avant la pandémie de Covid-19, elles ont explosé depuis. L’exécutif veut donc en relocaliser la production, et en garantir la disponibilité.
Des pénuries de médicaments à l’hiver 2023 ?
Mais ce n’est pas pour tout de suite. Au contraire : François Braun, ministre de la Santé, a prévenu qu’il faudra s’attendre à des pénuries de médicaments durant l’hiver 2023-2024 !
Préparez-vous aux futures pénuries de médicaments en France
Emmanuel Macron l’a annoncé mardi 13 juin 2023 : une cinquantaine de médicaments verront leur production être rapatriée en France. Des médicaments jugés « critiques » dont la molécule la plus consommée au monde, le paracétamol. La France en est le premier consommateur européen : environ une boîte de médicaments sur quatre vendue dans l’Hexagone est du paracétamol.
Or, les pénuries se sont multipliées. Surtout à l’automne 2022, lorsque la France a fait face à une triple épidémie de grippe, bronchiolite et Covid-19. Ventes limitées, stocks épuisés… le paracétamol a été au centre des problèmes d’approvisionnement.
Ce temps n’est malheureusement pas révolu. François Braun, ministre de la Santé, a déjà annoncé une période difficile. « Ça va encore être compliqué l'hiver prochain mais croyez bien que je suis entièrement mobilisé là-dessus », a-t-il déclaré le 14 juin 2023 sur RTL.
450 médicaments essentiels listés par l’ANSM
En attendant que la situation s’améliore et que les pénuries ne soient plus que des événements rares, le gouvernement s’active. L’Agence Nationale de la Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le ministère de la Santé ont établi une liste de médicaments jugés critiques. Une longue liste : elle compte 450 références.
La liste, qu’il est possible de consulter sur le site du ministère de la Santé, a pour but de contraindre les industriels à faire des efforts. « Pour ces molécules, les industriels devront avoir quatre mois de stocks », a affirmé François Braun au Parisien. Faute de quoi, les industriels pourraient être sanctionnés par l’ANSM.
La liste pourrait même évoluer, en fonction des nouvelles pratiques médicales et des besoins de la population française. Mais elle n’est pas une solution miracle : il faudra des années avant que les patients français soient assurés de l’approvisionnement. Entre temps, les pénuries de médicaments continueront, de manière régulière.