Les pauvres n’ont pas plus de droits sur les riches que l’inverse

Vous vous souvenez sans doute de la blague de Coluche qui disait que le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, alors que le communisme… c’est l’exact contraire !

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Par Charles Sannat Publié le 29 juillet 2024 à 10h30
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54%10% des ménages français possèdent 54% des richesses en France.

Et bien d’un point de vue purement moral, les pauvres n’ont pas plus de droits sur les riches que l’inverse.

Etre riche n’est pas une faute, ce n’est pas un crime, ce n’est pas une tare dont on ne pourrait guérir qu’en achetant des indulgences étatiques appelées impôts, taxes ou cotisations.

Il est important de rappeler cette règle simple.

Aucun être humain n’a de droits particuliers sur un autre. 

Et naturellement cela inclut aussi ceux que voudraient avoir les gentils pauvres qui veulent les poches des vilains riches.

L’exploitation des riches par les pauvres est aussi immoral que l’inverse, même si cela peut déplaire à ceux qui voudraient se faire raser gratis.

Vous l’avez compris, il faut donc un juste équilibre en tout. Un équilibre social, fiscal, sociétal, environnemental etc…

Maintenant, raisonnons un peu et pensons.

Le problème des inégalités désormais et notamment en France c’est essentiellement la faute… à la mondialisation !

La France est le pays le plus taxé au monde. Pourtant nous pouvons contempler chaque jour un peu plus le délabrement par exemple de nos hôpitaux au hasard, mais de nos services publics en général. La France n’étant pas le pays où la félicité est la plus grande et la plus partagée, nous pouvons affirmer que le taux d’imposition ne fait pas le bonheur. Cette constatation de bon sens est différente au niveau international et c’est bien là le problème.

Le problème c’est que la mondialisation c’est les délocalisations.

La mondialisation c’est le déclassement de nos entreprises, de nos industries qui ferment ici pour ouvrir ailleurs.

Ce sont donc des millions d’emplois perdus, un chômage de masse chez nous, et en réalité un immense transfert de richesses de “NOUS” à “EUX”.

Au milieu, des multinationales apatrides qui se débrouillent pour aller se faire taxer là où c’est le moins cher.

Logique.

Personne n’y trouve vraiment à redire chez nous à part quelques esprits “chagrins” ou “complotistes” qui le dénoncent.

Réunis au Brésil, les pays du G20 parviennent à un accord pour taxer les grandes fortunes

“L’idée de créer un impôt minimum sur les plus fortunés n’a pas fait consensus, mais un compromis a été trouvé pour inciter à davantage les taxer.”

Le sujet a dominé une réunion de deux jours. Les pays du G20, réunis au Brésil, à Rio de Janeiro, se sont engagés, vendredi 26 juillet, à “coopérer” pour que les ultrariches soient davantage taxés. Ce rendez-vous des ministres des Finances du groupe, formé par les 19 plus grandes économies mondiales, l’Union européenne et l’Union africaine, devait préparer le sommet entre chefs d’Etat et de gouvernement du G20 prévu les 18 et 19 novembre, également à Rio.

Poussée par le Brésil du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à la tête du G20 cette année, l’idée de créer un impôt minimum sur les plus grandes fortunes n’a pas fait consensus, mais un compromis s’est dégagé pour inciter chacun à davantage les taxer. “Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous nous efforcerons de coopérer pour faire en sorte que les personnes très fortunées soient effectivement imposées”, est-il indiqué dans une déclaration sur la “coopération fiscale internationale” publiée à l’issue des travaux.

Un consensus “historique”.

Le texte souligne que “les inégalités de richesse et de revenu compromettent la croissance économique et la cohésion sociale, et aggravent les vulnérabilités sociales”. Il prône également des “politiques fiscales efficaces, équitables et progressives”.

Auteur d’un rapport sur le sujet à la demande du Brésil, l’économiste français Gabriel Zucman s’est réjoui que “pour la première fois dans l’histoire, les pays du G20 s’accordent à dire que la manière dont nous taxons les super-riches doit être modifiée”. La déclaration publiée vendredi évoque des échanges de bonnes pratiques et la conception de mécanismes de lutte contre l’évasion fiscale, afin de lancer la coopération internationale en matière fiscale.”

Pour le moment… rien de concret. 

Pour le moment il ne s’agit que d’intentions.

L’important c’est de bien comprendre qu’une politique fiscale franco-française punitive dans un monde ouvert ne peut que provoquer une catastrophe économique nationale. Tous les riches iront se faire taxer ailleurs. Aucun investisseur étranger ne viendra chez nous. Notre écosystème de start-up et nos entreprises, fleurons de demain, iront s’ouvrir et se créer sous des cieux plus cléments. Tout ceci est une évidence et d’une affligeante prévisibilité.

Une taxation internationale permettrait effectivement d’une part de supprimer les avantages fiscaux comparatifs, et permettraient dans bien des pays d’améliorer la situation des plus pauvres et des plus précaires.

Pourtant cela ne changerait rien en France.

Nous resterions les plus taxés et pas les mieux lotis car nous avons un profond problème de gestion, de dépenses, d’allocations erronées de nos moyens.

Ce n’est pas nous qui pouvons tellement taxer plus encore, ce sont les autres.

Aucune taxation internationale ne nous exonèrera de faire les efforts de remise à plat de nos finances indispensables et nécessaires.

Nous allons dans le mur les amis. Le mur fiscal.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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