L’avantage fiscal lié au statut de « Parent isolé » offre un allégement significatif de l’impôt sur le revenu pour les célibataires avec enfants. Or, une confusion persistante autour de cette appellation freine son utilisation optimale. Un changement de terminologie pourrait-il être la clé pour une meilleure accessibilité ?
« Parent isolé », un véritable atout fiscal
"Parent isolé", une terminologie trompeuse
La Cour des comptes souligne une ambiguïté majeure dans l'intitulé "Parent isolé", suggérant une révision en "Célibataire vivant seul avec personne à charge". Cette confusion peut coûter cher aux contribuables éligibles. Par exemple, pour un célibataire avec un revenu annuel de 40 000 € et un enfant, la différence d'impôt avec ou sans application de l'avantage peut atteindre 1241 €. « Cet intitulé de Parent isolé peut être trompeur », rapporte la Cour, évoquant la situation de ceux percevant des aides sans se considérer isolés.
Les célibataires accueillant une personne invalide sont également concernés par cet avantage, malgré leur non-isolement effectif. Le malentendu autour de ce terme a conduit plus de 80 000 contribuables à réclamer cet avantage a posteriori en 2021, révélant un défaut d'information et de compréhension notable. La proposition de la Cour vise ainsi à clarifier et à maximiser le bénéfice de cet avantage fiscal pour les familles concernées.
En cas d’oubli, rien n’est perdu
Si l'avantage fiscal de la case T est oublié lors de la déclaration, le contribuable peut rectifier cela jusqu'à trois ans en arrière. Cette disposition méconnue offre une souplesse et un filet de sécurité appréciables pour les familles concernées. Ainsi, même en cas d'erreur ou d'incompréhension initiale, les possibilités de réclamation existent, soulignant l'importance de bien s'informer sur ses droits.
Avec deux parts fiscales pour un parent seul et un enfant, et une augmentation pour chaque enfant supplémentaire, cet avantage est crucial dans le budget des familles monoparentales. Il allège non seulement la charge fiscale mais reflète aussi une reconnaissance sociale des défis rencontrés par les parents seuls. La simplification de la terminologie et la sensibilisation accrue sont donc indispensables pour garantir que cet avantage fiscal atteigne pleinement son objectif : soutenir les foyers monoparentaux dans leur parcours.