Nucléaire : Arnaud Montebourg veut sa part du gâteau

Arnaud Montebourg, figure de la politique et du monde économique, revient en force pour insuffler une nouvelle dynamique à la filière nucléaire française. Avec le lancement d’Alfeor, il entend redonner espoir et vigueur à des PME nucléaires en quête de renaissance.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Grégoire Hernandez Modifié le 28 septembre 2023 à 12h08
nucleaire-arnaud-montebourg-pme-alfeor-france
Nucléaire : Arnaud Montebourg veut sa part du gâteau - © Economie Matin
100 MILLIONS €Le Fonds France nucléaire montre des signes d'essoufflement bien qu'il soit doté de 100 millions d'euros.

Nucléaire : le projet de Montebourg

L’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, ne cesse de surprendre. Après diverses aventures entrepreneuriales, il revient au cœur de l'industrie. Son message est clair : « Le moment est venu de reconstruire la filière nucléaire française ». Avec l'appui du fonds d'investissement Otium Capital, Montebourg jette les bases d'Alfeor. Ce projet, loin d’être un simple regroupement. Il vise à sauver et revitaliser les PME sous-traitantes du nucléaire, longtemps délaissées et aujourd'hui en quête de second souffle.

Alfeor ne se présente pas uniquement comme un rachat en bloc de ces entreprises. Le mot d'ordre est "ambition". L'objectif ? Investir, valoriser et surtout « fédérer leurs compétences techniques pointues » dans des domaines aussi variés que la chaudronnerie, l’usinage ou les contrôles non destructifs. Comme le souligne Montebourg avec passion : « Tandis que certains acteurs cherchent à reconstruire la filière par le haut, Alfeor s'engage à le faire par le bas ». L’idée est audacieuse : positionner cet ensemble comme un équipementier majeur, capable de répondre aux demandes exigeantes des géants du nucléaire tels qu'EDF ou Framatome.

Des défis titanesques

Mais quelles motivations se cachent derrière cette initiative colossale ? Pour Montebourg, la réponse est évidente. Un grand nombre de ces PME, qui forment l'épine dorsale de la filière en représentant 85% des entreprises et employant près de 40.000 salariés, se trouvent à un tournant. Confrontées à l’âge avançant de leurs dirigeants, ces structures affrontent également des défis de taille : problèmes de transmission, besoins croissants en investissement, enjeux de recrutement et une nécessaire innovation dans la recherche et le développement.

Face à un tel défi, nombreux sont ceux qui pourraient hésiter. Pourtant, le projet d'Alfeor est reçu avec un optimisme palpable. Les titans de l'industrie nucléaire, de EDF à Naval Group, applaudissent cette nouvelle aventure. « Ces entreprises ont besoin de soutien, d’une nouvelle vision », affirme Montebourg. Dans un contexte où le Fonds France Nucléaire, pourtant doté de 100 millions d'euros, montre des signes d'essoufflement, Alfeor émerge comme une lueur d'espoir pour la filière.

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

Aucun commentaire à «Nucléaire : Arnaud Montebourg veut sa part du gâteau»

Laisser un commentaire

* Champs requis