Qu’est-ce qu’était le modèle social rêvé des Français ? C’est un terme employé en France dans le début des années 2000, pour désigner tout ce qui « entre » dans le social :
Notre modèle social Français est devenu totalement insoutenable
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Publié le 31 octobre 2023 à 5h30
1747,20 EUROSLe SMIC a grimpé à 1747,20 euros bruts en mai 2023.
C’est un mélange Etat-providence et économie de marché qui reposent sur une conception large du Service Public qui comprend de nombreuses fonctions :
- Un service de santé de qualité, performant peu coûteux pour les français.es
- Une éducation gratuite pour toutes et tous.
- Un service de retraite obligatoire garantissant des pensions correctes.
- Un revenu minimum.
- Une culture à la portée de toutes et tous en partie gratuite.
- Un soutien social fort.
- Etc…
Ce modèle social français a fait rêver beaucoup d’habitants du monde, à tel point qu’il attire encore un maximum d’immigrés. C’était aussi la fierté des Français et un modèle que beaucoup continu de plébisciter, y compris nos politiques.
Mais depuis quelques décennies, il « bat de l’aile », on parle même aujourd’hui de : « Comment sauver notre modèle social ».
Les français.es se rendent compte que ce modèle requiert des sacrifices de plus en plus importants avec des bénéfices de plus en plus faibles !
Le ratio par rapport à l’ensemble de la dépense sociale a atteint 59,05%. Un record du monde. L’Allemagne est à 51,25% et la Suisse à 35,92%. Ce pourcentage n’a eu de cesse d’augmenter. Pourquoi ?
Ou par rapport au PIB : 33,3%, 31,5% Italie, 31% Allemagne, 29% pour l’Europe.
Nous devenons de plus en plus un pays d’assistés. Il existe en France plus de 400 aides sociales. Certaines liées à la Sécurité Sociale sont nécessaires : Retraites, allocations Familiale, Allocations logement, handicapés, personnes âgées, chômage, d’autres se sont rajoutées au fil des années à la suite de la baisse d’activité, tel le RMI/RSA qui est devenu insoutenable pour les départements par l’énorme progression du nombre de familles allocataires multiplié par 22 en 35 ans. 100.000 à 2,2 millions de familles.
POURQUOI EN EST-ON ARRIVE LA ???
Le PIB n’arrête pas de diminuer alors que la charge sociale a explosé. POURQUOI ?
Un coût du travail qui n’a pas cessé d’augmenter.
Un exemple :
Avant 1970, les charges sur salaires employés, ouvriers étaient à moins de 7%, aujourd’hui plus de 22% d’où 15% de pouvoir d’achat en moins.
Les charges employeurs ont doublé, d’où une forte baisse de la compétitivité et de nos très mauvais scores à l’export.
POURQUOI ?
En 2014, pendant le gouvernement Hollande avant le CICE, nos voisins européens avaient des marges entreprises (non financières) bien plus importantes que celles Françaises : Allemagne 42%, Italie 40%, Espagne 39%, France 32,5% !
En 2022, cela ne s’est pas arrangé : L’Allemagne est à 39,3%, l’Italie 43,1%, l’Espagne 42,2%, France 32,3%. La zone euro étant à 40,8% !
Avec des dépenses publiques qui augmentent sans cesse, comme le déficit, une dette qui vient de dépasser le niveau du PIB avec ses remboursements, qui eux aussi progressent fortement à cause d’un taux d’inflation en hausse. La marge de manœuvre est donc nulle.
Compte tenu de ces éléments notre modèle social n’est plus du tout soutenable. Avec des charges sociales qui augmentent inexorablement, et des dépenses qui font de même, un PIB qui stagne, sans réforme de base, aucun gouvernement quel qu’il soit ne pourra rétablir la situation.
D’autres part, les administrations s’étant de plus en plus étoffées avec un nombre de personnes administratives, elles deviennent beaucoup moins efficaces. En fait, l’augmentation des dépenses s’accompagne d’une baisse de la productivité. Notre modèle santé a pris du plomb dans l’aile, il est descendu à la 9ème place !
Pour mesurer l’efficacité il existe la loi de Gramon (Dr Max Gramon), appelée ainsi par Milton Friedman : C’est la comparaison simple du nombre de lits par rapport au nombre d’employés dans un hôpital. En France les entrants (employés) ont beaucoup plus augmenté que les lits d’hôpitaux.
Malgré cela, il existe une possibilité qui résoudrait presque toutes les difficultés rencontrées.
Un constat : Plus la durée de vie a augmenté, plus le temps de travail n’a pas arrêté de diminuer, c’est complétement antinomique et même contraire au simple bon sens mathématique et économique.
Depuis 1945, la durée de vie a augmenté de près de 23 ans, la durée de travail non-cadres a diminué de plus de 11 heures par semaine. Il manque par salarié, 11.500 heures travaillées sur la durée de vie, pour que la France soit sans déficit et avec des budgets suffisants pour couvrir tous les besoins de chaque administration et contenter nos concitoyens.nes.
L’urgence serait de passer aux 40 heures. Ce serait une relance immédiate de la consommation, une augmentation des marges entreprises, un Smic à + 250 euros par mois. Plus de 100 milliards par an dans l’économie.
Qu’attend-on pour informer les français.es et les sortir de fausses croyances qui leur avaient été inculquées : « Diminuer le temps de travail pour créer des emplois et faire diminuer le chômage » ! Très grave erreur, aucun pays n’a suivi ! C’était exactement le contraire qu’il fallait faire.
Depuis 2000 et les 35 heures, si cela avait été la panacée, nous serions « sauvés » depuis longtemps. Mais c’est le contraire qui s’est passé : La déchéance de la France.