Surprise : le chômage a baissé au mois de mars. Et le recul est d’ampleur puisque le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A a véritablement chuté : -1,7% sur le mois.
Cela représente 60 000 demandeurs d’emploi en moins, ou dit encore autrement : la plus forte baisse en dix ans ! Et c’est un soulagement, puisqu’en février, le nombre de chômeurs avait fortement augmenté (+38 900 demandeurs). Un yo-yo infernal, mais il y a tout lieu de se réjouir d’une telle baisse qui profite tout autant aux seniors (-1% pour le chômage des plus de 50 ans) qu’aux plus jeunes (-1,7% pour les moins de 25 ans).
Plus de chômeurs dans les catégories B et C
La France compte désormais 3,5 millions de chômeurs inscrits dans la catégorie A (n’ayant pas du tout travaillé durant la période) en métropole. Le résultat du mois de mars est moins glorieux quand on s’intéresse aux inscrits dans les autres catégories B et C. Dans la première (activité réduite), le nombre d’inscrits a augmenté de 2%, dans la seconde (activité réduite longue), la hausse st de 3,2%.
Sur les douze derniers mois, le nombre d’inscrits dans la catégorie A a aussi augmenté (de 0,5%), mais baissé sur les trois derniers mois (-1,4%). Quand on prend en compte les trois catégories sur le mois de mars, le nombre de chômeurs a baissé de 0,2% seulement, soit 8 700 demandeurs d’emploi en moins.
Le gouvernement vante ses réformes
Myriam El Khomri, empêtrée dans les discussions houleuses autour du projet de loi sur la réforme du code du travail, n’a évidemment pas manqué l’occasion de ce rayon de soleil. Dans le communiqué, la ministre du Travail se réjouit de ces résultats : d’après elle, c’est le résultat de « l'amélioration graduelle de l'activité économique ». Et de mettre en avant les mesures phare du gouvernement, tout particulièrement le pacte de responsabilité et de solidarité.
Avant de pavoiser, on attendra les chiffres pour les prochains mois : la douche froide peut encore se poursuivre.