Il est dangereux de jouer au pirate. Et cela pourrait coûter très chef : c’est ainsi que l’on pourrait résumer la condamnation de Dimitri Mader, alias Zac, créateur du site Wawa-Mania.
Wawa-Mania, c’est (ou c’était) une des plus importantes plateformes de téléchargement de contenu piraté. Le site revendique plus de 3 000 œuvres illégalement en libre service, et compte deux millions de membres. Très populaire en France, ce site a ouvert ses portes en 2006, au grand dam des ayants droit et des majors.
Condamnations
Dimitri Mader a été condamné par deux fois par la justice : une première fois le 2 avril où il a écopé d’un an de prison ferme par la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Quant au volet civil, jugé dans un second temps, la décision est tombée : le créateur du site doit verser 15,6 millions d’euros de dommages et intérêts aux ayants droit et aux maisons de production, pour la plupart américaines.
Philippines
Ils étaient sept studios et deux syndicats professionnels à s’être constitués parties civiles contre Zac, parti se réfugier aux Philippines en 2011 pour échapper à la justice française. Au vu des condamnations qui lui sont tombés sur la tête, il pourrait bien y rester encore un moment, à moins qu’il ne veuille faire amende honorable.
Il avait reconnu, au moment de l’instruction du dossier, avoir engrangé pour 42 000 euros de revenus de son activité illégale, grâce notamment à la publicité. De l’argent qui a servi à payer les serveurs, avait-il indiqué.