La Bourse de New-York ne connaît pas la crise. Malgré les craintes subsistant autour de l’état des finances publiques américaines, Wall Street n’est plus qu’à quelques encablures de ses records historiques. L’indice Dow Jones se rapproche de son pic à 14.115,51 points atteint le 1er octobre 2007, tandis qu’une petite quarantaine de points séparent le S&P500 de son point culminant (1549 points). Effaçant, au passage, la quasi-totalité des pertes imputables à la crise financière de 2008 et à la phase récessive qui a suivi.
En quatre ans, la capitalisation boursière totale des vedettes de la criée new-yorkaise a plus que doublé. Les mesures d’assouplissements quantitatifs non conventionnels initiées par la Fed, (lire Pourquoi les Etats-Unis impriment tous les mois des milliards de dollars et pas l'Europe) les fameux QE1 et QE2, et la relative solidité de l’économie américaine y sont pour beaucoup. Mais pas seulement. Beaucoup d’investisseurs qui ont fui la crise de la zone euro, sont allés se réfugier de l’autre côté de l’Atlantique, alimentant ainsi un peu plus le mouvement acheteur sur les actifs financiers américains y compris dans les compartiments les plus risqués comme la classe actions.
En comparaison, le CAC 40 est encore loin du compte. En dépit d’une nette phase de reprise depuis l’automne 2012, l’indice parisien cote encore quelques 3000 points en dessous de son record absolu du 4 septembre 2000 à 6944,77 points. Mais là où le plus dur reste à faire pour Wall Street, à savoir tenir son rang, à Paris, le potentiel de rattrapage est important avec en ligne de mire les points hauts de 2011 au-dessus des 4100 points abandonnés au moment du mini-krach estival survenu la même année.