Optimisation fiscale : comment Uber s’inspire de Google, son principal actionnaire

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 21 février 2014 à 9h34

La société californienne de VTC qui a récemment fait parler d'elle en France en lançant son service de "covoiturage urbain", UberPop, utiliserait un système d'optimisation fiscale qui ferait transiter son argent vers les Pays-Bas, puis vers les Bermudes et enfin au Delaware. Un montage clairement inspiré de Google et des autres géants du Net.

D'après une information exclusive révélée ce vendredi par BFM Business, Uber, utiliserait donc un système d'optimisation fiscale proche de celui de son principale actionnaire Google. Une système également utilisé par Apple ou Facebook.

Uber règle les courses à ses sous-traitants

Lorsque vous réservez votre course à Uber, elle est effectuée en pratique par des sous-traitants de la société américaine, soit des petites sociétés de VTC ou des chauffeurs comme vous et moi, sur le principe du covoiturage urbain. Ainsi, la course que vous réglez à Uber est intégralement reversée par ce dernier à ses sous-traitants. Jusqu'ici rien de flou, financièrement parlant.

Une commission qui transite de société en société jusqu'au Delaware

Mais une fois la facture et le paiement effectués par Uber à ses sous-traitants, ces derniers reversent alors une commission de 20 % à Uber BV, une filiale de la société californienne basée aux Pays-Bas. L'argent transite ensuite vers une autre société Uber International BV. Une société filiale à 100 % d'une société Uber International CV, résidente fiscale aux… Bermudes. Enfin, l'associé principale d'Uber International CV, une société répondant au nom de Neben LLC, se trouve basée au Delaware, LE paradis fiscal américain...

Une optimisation fiscale basée sur celle des géants du Net

C'est un fait. Aujourd'hui les VTC se font payer en carte bleue, ou par prélèvement direct sur le compte bancaire. Un système bien différent des taxis classiques qui se font généralement rémunérer en espèces. Cela vaut du moins pour les VTC français. Dès lors, pas moyen d'échapper au fisc ! Uber, en ce qui le concerne, a mis au point ce système un peu différent, a priori légal, très proche des géant de l'Internet…

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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