Le groupe automobile allemand avait annoncé qu’il ne dédommagerait pas ses clients européens, contrairement à ses clients américains. Volkswagen préfère remettre aux normes tous les véhicules touchés. La grande opération de rappel des véhicules équipés de moteurs diesel truqués a commencé en France !
30 minutes chrono
Volkswagen a commencé vendredi 5 février à rappeler des modèles dont les moteurs diesel sont équipés d’un logiciel truqué. Les propriétaires en ont été informés. Les premiers véhicules qui vont passer au garage sont les Amarok.
Concrètement, leur carte moteur va être reprogrammée, de sorte que le logiciel truqué qui déconnectait le système de dépollution soit éliminé. Et des pièces mécaniques vont être changées. Mais en l’espace de trente minutes seulement, le tour sera joué. Résultat, dans un an, toutes les voitures concernées en Europe devraient être remises aux normes.
Volkswagen met au service de ses clients un package gratuit comprenant "véhicule de courtoisie, organes de sécurité du véhicule contrôlé et lavage extérieur et intérieur", comme l’avait détaillé en décembre Jacques Rivoal, président du directoire de Volkswagen Group France, lors de la présentation de la procédure de rappel.
Au total, 950 000 véhicules sont concernés en France, dont les moteurs 1.2 et 1.6L. Des modèles Volkswagen, mais aussi Audi, Seat et Skoda, qui appartiennent tous au groupe allemand. Au total, 8 millions de véhicules sont concernés en Europe, et 11 millions dans le monde entier.
Aux Etats-Unis, 1 000 dollars par véhicule
Mais aux Etats-Unis, les propriétaires des véhicules truqués sont plus chanceux : ils vont être indemnisés à hauteur de 1000 $.
Volkswagen a déjà provisionné 6,5 milliards d’euros dans ses comptes pour faire face au scandale.
D’après un article paru dans le journal allemand Bild, des ingénieurs ont préféré installer des logiciels tricheurs plutôt qu’échouer à atteindre les objectifs ultra ambitieux (réduire de 30 % les émissions de dioxyde de carbone) qu'avait fixés le PDG et affronter son courroux.
Le constructeur les avait tout bonnement équipés d’un logiciel illégal capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure antipollution par les autorités. Au moment précis du test, les gaz polluants étaient aussitôt limités. Et la voiture, jugée suffisamment écologique, pouvait passer l’examen sans problème ! Le groupe est passé aux aveux récemment, reconnaissant la fraude.
Le groupe reste en outre sous la menace d'une gigantesque amende (20 milliards de dollars) de la part de l'agence fédérale de protection de l'environnement américaine, l'EPA.