Lorsqu’on fait ses courses on achète en fonction de ses envies, de ses goûts ou encore du prix des produits. Et on suppose que, grosso modo, tous les rayons rapportent à peu près pareil aux grandes surfaces. L’Observatoire des marges et de la transformation qui a publié son rapport mardi 11 avril 2017 et qui a été épluché par BFMBusiness nous dévoile que ce n’est absolument pas le cas. Il y a des secteurs où les grandes surfaces ne dégagent aucune marge et d’autres, qui, au contraire, font leur bonheur.
Les produits de la mer : bêtes noires des grandes surfaces
BFMBusiness rappelle qu’une grande surface, en moyenne, achète au producteur un produit à un prix moins élevé que le prix auquel il est vendu. Logique : il n’y aurait pas de marge sinon. Puis il faut calculer le coût des frais de fonctionnement des supermarchés tout comme les coûts de personnel qualifié ou encore les coûts énergétiques. Ainsi, alors que le prix d’achat du produit au producteur est d’environ 67 % à 77 % le prix de vente final, cette marge est parfois comblée par les coûts divers.
Les produits de la mer sont la bête noire des supermarchés : entre poissonniers et autres frais de conservation des produits, la marge des grandes surfaces est négative. Pour 100 euros de chiffre d’affaires réalisés, la grande surface fait une marge négative de 8 euros avant impôt sur les sociétés. Elle perd donc 8 euros.
D’autres rayons sont en perte : la boucherie (-2,9 euros par 100 euros de chiffre d’affaires) ou encore la boulangerie (-0,3 euro).
La volaille rapporte gros, tout comme la charcuterie
Naturellement, ces pertes sont calculées et sont compensées par d’autres rayons. En particulier par la charcuterie et la volaille où les marges sont les plus importantes : respectivement 8,6 et 8,9 euros de marge tous les 100 euros de chiffre d’affaires (avant impôt sur les sociétés).
Les fruits et légumes permettent aussi de gagner un peu d’argent (2,8 euros par 100 euros) tout comme les produits laitiers (0,2 euro par 100 euros).
Au final, les grandes surfaces sont dans le vert : tous les 100 euros de chiffre d’affaires réalisé sur l’alimentaire tous rayons confondus, les grandes surfaces réalisent 1,3 euro de marge avant impôts.