C'est sont les fans de Minority Report (ou de La Coccinelle pour les plus rétros) qui seront ravis : Segolène Royal a confirmé que les expérimentations de voitures, camions et autres véhicules robotisées pourront très bientôt être testées sur les routes publiques de France. Et si Herbie devenait réelle ?
Les constructeurs auront bientôt le feu vert
"Le texte est en cours de validation interministérielle, et sera présenté début octobre, à l'occasion du salon des véhicules connectés et des transports intelligents qui se déroule à Bordeaux du 5 au 9 octobre", explique le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Le timing correspond parfaitement aucalendrier qui avait été fixé l'an dernier dans le cadre de la "Nouvelle France Industrielle" par Arnaud Montebourg. Ces expérimentations devront se faire ''dans des conditions assurant la sécurité de tous les usagers et en prévoyant, le cas échéant, un régime de responsabilité approprié", comme l'inique la loi de transition énergétique promulguée le 17 août 2015.
"Des ajustements dans le Code des transports, le Code de la voirie routière, le Code de la route ou encore le Code général des collectivités territoriales" devraient ainsi être réalisés selon un rapport du Sénat. Par exemple actuellement, le code de la route dispose que "tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur", ce qui demandera à être adapté pour autoriser que ce conducteur soit une intelligence artificielle.
Vous achèterez votre voiture autonome en 2025
Les constructeurs français attendent l'autorisation de se lancer de pied ferme. Ils pourront ainsi réaliser les mêmes tests que leurs concurrents américains, japonais ou européens, qui réalisent déjà des essais de ce type sur des routes publiques. C'est notamment le cas en Espagne, en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
Ces tests concerneront les ''véhicules à délégation partielle ou totale de conduite, qu'il s'agisse de voitures particulières, de véhicules de transport de marchandises ou de véhicules de transport de personnes''. PSA Peugeot Citroën teste ainsi cinq véhicules autonomes sur des autoroutes et nationales, au milieu de la circulation, depuis début juillet. Néanmoins les ingénieurs à bord doivent être capables de reprendre les commandes à tout moment. Le groupe espère commercialiser ces premiers véhicules à partir de 2018. Mais les constructeurs automobiles, qui planchent tous sur cette question, tablent sur des engins parfaitement autonomes pour 2025.