Les voitures autonomes attirent de plus en plus les automobilistes du monde entier. C’est la conclusion que l’on peut tirer de la dernière étude annuelle de l’Observatoire Cetelem de l’automobile. Mais il reste encore plusieurs incertitudes, qui pourraient empêcher les consommateurs à franchir le pas vers ces voitures nouvelles générations.
Plus de la moitié (55%) des automobilistes seraient prêts à acquérir une voiture se conduisant toute seule. C’est le résultat de l’étude annuelle de l’Observatoire Cetelem de l’automobile qui a été effectuée sur 15 grands marchés automobiles internationaux. Alors que les premiers modèles de voitures autonomes ne sont attendus que dans quelques années, l’américain Tesla ayant récemment annoncé la commercialisation d’une voiture 100% autonome pour 2018, le marché semble déjà avoir trouvé sa clientèle. Toutefois, les consommateurs restent tout de même sur leurs gardes face à cette nouvelle façon de conduire.
La voiture autonome, une innovation pour plus de sécurité
C’est l’argument principal en faveur de la voiture autonome : celui de la sécurité. Ainsi, pour 77% des personnes interrogées, la voiture autonome est une réponse aux accidents de la circulation. Ce n‘est d’ailleurs pas un hasard si les pionniers dans le domaine, Google en tête, ne cessent de communiquer sur le sujet. Ce désir d’être mieux protégé au sein de voitures programmées pour ne pas faire d’erreurs est régulièrement mis en avant.
L’autre information importante de cette étude concerne les futurs fabricants de voitures autonomes. 55% des personnes interrogées sont prêtes à acheter une voiture Google ou Apple, alors que ces derniers n’ont pas encore annoncé une quelconque date de commercialisation. Il s’agit là d’un signe fort en direction de ces entreprises, qui sont dorénavant considérées comme crédibles et compétentes dans le domaine automobile, tout autant que les constructeurs traditionnels.
Mais il faut toutefois tempérer la possible révolution que pourrait provoquer cette arrivée de nouveaux acteurs. En effet, une étude du Boston Consulting Group et du Forum Economique Mondial montre que les constructeurs historiques conservent encore la confiance des consommateurs. A titre d’exemple, le choix de 50% des Français se porte vers les constructeurs classiques, quand 13% préfèrent les géants américains. Ces résultats se retrouvent également chez les Allemands et les Japonais qui souhaitent continuer à soutenir leurs industries.
Un risque pour la vie privée
Cette retenue des consommateurs des principales nations de l’industrie automobile se retrouve aussi dans l’étude Cetelem. C’est principalement dans les pays émergents que l’on retrouve le plus fort attrait pour la voiture autonome : 91% des automobilistes chinois sont intéressés ou encore 81% en Turquie, contre 41% des Français ou 32% des Américains.
Toutefois, tout n’est pas parfait et certaines dispositions de la voiture autonome laissent encore les automobilistes dubitatifs. Ces derniers craignent notamment une utilisation néfaste de leurs données personnelles, principalement par le biais d’un harcèlement publicitaire. Il reste donc encore du chemin avant que la voiture autonome n’envahisse les routes françaises et internationales.