Toute au long de sa vie, le président VGE fut un grand défenseur de la construction européenne, et notamment de son union économique.
Cet engagement démarra lorsque jeune député à l’Assemblée Nationale, il décida de soutenir le traité de Rome, le texte fondateur qui permit la création de la Communauté économique européenne avec une union douanière et une zone de libre échange autour de 6 pays (Belgique, Hollande, Luxembourg, Italie, Allemagne en France).
Ensuite, lors de sa présidence, il fut à l’origine de la création du système monétaire européenne (SME), dont l’objectif était de créer une zone de stabilité monétaire en Europe, d’éviter les dévaluations régulières et de contribuer au développement des échanges commerciaux et à terme favoriser la convergence économique. Le SME qui vit le jour, grâce à la France et à l’Allemagne préfigurait déjà l’union monétaire et la monnaie unique, l’Euro qui vit le jour vingt ans plus tard.
Aujourd’hui, vingt ans se sont écoulées depuis la création de la monnaie unique grâce à l’action volontariste de la BCE sous la présidence notamment de Mario DRAGHI, l’euro a été préservé et plus personne ne songe réellement à le remettre en cause, même si des imperfections subsistent encore.
Il y a quelques années, lors d’un colloque à l’Assemblée Nationale, le Président VGE avait plaidé sur la nécessité pour l’Union Européenne de se concentrer sur un projet économique plus intégré avec un enjeu de convergence fiscale et sociale entre les différents pays européens. Il avait même plaidé jusqu’à la création d’une dette commune, qui serait selon ses termes « la plus recherchée du monde ».
Dès le printemps 2020, quelques semaines, après la dette du covid_19, il précisait dans une tribune intitulée « Pour l’Europe de demain » co-signée avec d’autres personnalités européennes dont Enrico Letta ancien premier ministre italien que des décisions fortes devaient être prises. « Il ne s’agit pas de mutualiser les dettes du passé mais de mutualiser la dette qui naîtra de la mise en place des moyens nécessaires pour répondre à la crise du coronavirus Le cadre financier pluriannuel 2021-2027 devrait également être revu à la hausse pour devenir un instrument de solidarité plus puissant et adapté aux situations d’urgence comme celle-ci »
Aujourd’hui, au moment où il disparaît, son souhait est en voie de réalisation, avec le plan de relance européen qui est financé en partie par de la dette mutualisée, garantie par les pays de l’Union européenne et destinée principalement aux pays les plus atteints ou les plus fragilisés par le virus du covid_19, dont lui-même a été victime… La solidarité et le renforcement de l’intégration européenne répondent aux aspirations de VGE au service d’une nouvelle Europe, plus forte, plus unie, plus innovante et plus autonome par rapport aux autres grandes puissances.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de faire émerger en Europe une puissance avant tout économique et de taille mondiale afin de maintenir le prestige de notre continent, face aux grandes puissances économiques mondiales comme la Chine, les Etats-Unis et demain l’Inde. Beaucoup de chemin reste à faire sur la voie d’une Europe plus intégrée et plus solidaire sur le plan économique, mais jusqu’au bout VGE nous a guidés et nous a inspirés dans cet idéal européen !
Pierre Maurin.
Conseiller d'Arrondissment Paris 9ème,
Délégué Les Centristes de la Fédération de Paris et Secrétaire national à l'économie et à l'emploi.