Vendre une partie du parc social : la bonne idée des macroniens parisiens

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Par Eric Verhaeghe Modifié le 15 mai 2018 à 10h42
Paris Augmentation Taxe Habitation Residence Secondaire Logement Vacant
@shutter - © Economie Matin
19,9 %La ville de Paris compte 230.285 logements sociaux SRU en service à Paris au 1er janvier 2016, soit 19,9 % des résidences.

Les macroniens parisiens regorgent d’idées pour améliorer la désastreuse politique d’Anne Hidalgo dans la capitale. Nous avons rencontré Jérôme Dubus, conseiller de Paris macroniste, pour évoquer certaines de ces propositions, notamment la vente d’une partie du parc social. C’était aussi l’occasion de faire le point sur la stratégie macronienne à Paris.

Jérôme Dubus nous a reçu dans l’un des austères bureaux dédiés à l’opposition, face à l’Hôtel de Ville. La rencontre a permis de faire le point sur ses propositions et sur la stratégie macronienne à Paris.

Les macroniens parisiens face au logement social

On se félicitera du bon sens de la proposition de Jérôme Dubus, consistant à vendre aux locataires une petite portion du parc social de la capitale. C’est de notre point de vue la meilleure façon de renouveler le parc, en permettant aux accédants à la propriété de transformer leur appartement en « chez eux », et en dégageant ainsi des ressources nouvelles pour construire de nouveaux logements. Plutôt que d’augmenter indéfiniment le volume du parc social (dont une partie est occupée par des locataires disposant de revenus substantiels), cette technique participe de l’égalité des chances, dans la mesure où elle ouvre la perspective à chacun de devenir propriétaire de son logement.

Sans surprise, la majorité socialiste et l’adjoint au logement communiste ont repoussé cette proposition, épaulés par la France Insoumise. Face aux résultats électoraux de 2017, ces forces politiques n’ont en effet pas du tout intérêt à favoriser le mouvement de gentrification du centre de Paris. Au contraire, leur réélection passe probablement par une prolétarisation accrue de la ville et le maintien d’une politique clientéliste d’attributions de logement à des administrés qui deviennent ensuite autant d’électeurs.

Benjamin Griveaux bientôt candidat à la mairie

L’interview a également permis d’évoquer la stratégie macronienne à Paris. Après que de folles rumeurs ont circulé sur une alliance possible entre les macroniens et Anne Hidalgo, il semblerait qu’on se dirige aujourd’hui vers des listes autonomes conduites par Benjamin Griveaux. D’autres têtes de liste seraient toutefois en embuscade, comme Hugues Renson.

Les résultats cataclysmiques de la gestion Hidalgo rendent ce choix sage. À tous les étages, les loupés de l’équipe municipale deviennent éclatants. L’archétype du naufrage s’étale à tous les coins de rue : la quasi-disparition des Vélib, bicyclettes partagées, alors même que la maire a réduit la circulation automobile pour favoriser les modes de transport moins polluants, montre l’incompétence profonde d’un exécutif local plus préoccupé par la répétition en boucle de leçons de morale que par l’efficacité.

Les listes En Marche devraient profiter de la quasi-disparition de la droite parisienne.

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Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog

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Né en 1968, énarque, Eric Verhaeghe est le fondateur du cabinet d'innovation sociale Parménide. Il tient le blog "Jusqu'ici, tout va bien..." Il est de plus fondateur de Tripalio, le premier site en ligne d'information sociale. Il est également  l'auteur d'ouvrages dont " Jusqu'ici tout va bien ". Il a récemment publié: " Faut-il quitter la France ? "