La voiture hybride c’est bien, le scooter électrique c’est mieux !

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Par Mahdi Taguemount Modifié le 30 septembre 2012 à 7h06

Aujourd’hui le constat en France est unanime : il y a peu ou pas de scooters électriques. La faute à qui?

Si nous regardons nos voisins européens, il est très courant de voir des scooters électriques sillonner les ruelles belges, allemandes ou néerlandaises. Alors pourquoi un tel attrait en Europe et pas en France ? Le scooter électrique est pourtant prêt à envahir le monde et peut surtout constituer une réelle solution économique et écologique.

La première problématique est l’autonomie. En effet, au début de l’ère électrique, les premières technologies ne nous permettaient pas de dépasser les 20/30 km. Mais avec l’arrivée des scooters munis de nouvelles batteries au Lithium phosphate de fer, ces distances se sont accrues. Avec peu de temps de charge (4h au lieu de 8h pour les premiers modèles), vous pouvez parcourir plus de 70km. Et pour certains scooters, des micro-recharges sont devenues possibles grâce à l’intégration de BMS (Battery Monitoring System), de quoi rendre plus souple l’utilisation de ces nouveaux engins.

La seconde question qui se pose tout aussi rapidement est "Où charger son scooter ?"
Voilà presque 15 ans que le déploiement des bornes de recharge a commencé sans que personne ne les remarque. Des bornes gratuites de recharge électrique ont été installées sur Paris ainsi que sur 12 grandes agglomérations pilotes (Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, Aix-en-Provence, Orléans, Rouen, Strasbourg, le Havre et le Grand Nancy).

Aujourd’hui, dans Paris, il y en a de plus en plus : plus de 100 bornes offrant près de 300 prises réparties sur les 20 arrondissements de la capitale (sans compter le réseau Autolib). De plus, les centres commerciaux installent progressivement des bornes de recharges gratuites dans leur parking. Et si vous habitez dans un appartement, les prochaines générations de scooters auront des batteries amovibles pour pouvoir les recharger à la maison.

Au-delà des côtés pratiques, le scooter électrique représente une solution anti-crise. Avec une charge complète (à 0,07 eur), nous avons un coût moyen de 0,001eur/km, soit 70 fois moins cher qu’un scooter à essence. De plus, la plupart des scooters électriques nécessite très peu d’entretien : le moteur est intégré dans la roue et la batterie est donnée pour 1200 cycles soit plus de 70 000 km. À l’achat les scooters électriques sont très souvent subventionnés par les municipalités (jusqu’à 400 eur/scooter), ce qui les rend plus attractifs.

Et enfin, côté look. Les premiers scooters électriques avaient des design désuets. Aujourd’hui, leur look est plus attractif, et les styles rétro plus conventionnels ce qui convient mieux à une clientèle exigeante.

Les scooters électriques, de plus en plus séduisants, devraient apparaître comme le moyen de transport écologique le plus abouti et le plus économe. Le silence, l’absence de pollution, seront, dans un avenir proche, ses principaux atouts.

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Mahdi Taguemount est co-fondateur de Scoot-E. Il est diplômé de l'ENSEA - école d'ingénieur spécialisée en électronique - et également diplômé du Master HEC-Entrepreneur. Après plusieurs années passées dans les Achats Internationaux et ce, dans différents secteurs d'activité comme l'automobile et les industries de pointe, c'est tout naturellement dans la mobilité électrique qu'il se consacre maintenant en développant et en rendant accessible les véhicules électriques.