En Europe, les vaccinés ne savent pas combien coûte réellement un vaccin contre la Covid-19… et pour cause : la vaccination, seule solution pour endiguer la progression du virus, est gratuite. Ce sont les États qui payent (donc, par rebond, les citoyens via les impôts et la dette publique). Or Pfizer et Moderna ont annoncé une hausse de leurs prix de vente… malgré des dizaines de milliards de dollars de gains déjà anticipés.
Des dizaines de milliards de ventes annoncés par les laboratoires Moderna et Pfizer
C’était en mai 2021, alors que le variant Delta était bien moins menaçant et que la campagne de vaccination commençait réellement à apporter ses fruits : Moderna et Pfizer/BioNTech, les deux laboratoires qui ont développé les vaccins à technologie ARNm, dévoilaient les estimations de vente pour les doses… et l’argent qu’ils espéraient en tirer.
C’est Pfizer qui s’attendait à engranger le plus de chiffre d’affaires : 3,5 milliards de dollars pour l’ensemble des ventes mondiales sur les trois premiers mois de l’année… et une prévision de 26 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année. Potentiellement plus, d’ailleurs, car à ce moment-là la question de la troisième dose de vaccin n’était encore que peu étudiée ; aujourd’hui, elle se présente comme inéluctable, Israël ayant même commencé sa campagne de rappels.
Du côté de Moderna, moins distribué, les gains sont un peu moins importants : 18 à 19 milliards de dollars prévus en 2021. C’est un record pour le laboratoire.
Les prix des vaccins augmentent en Europe
Malgré ces gains milliardaires, les laboratoires semblent convaincus qu’ils pourront gagner encore plus d’argent… en renégociant les contrats qui les lient aux États, et notamment à l’Union européenne (puisque les vaccins sont négociés au niveau de l’UE). Selon le journal économique The Financial Times, ce serait même chose faite.
Pfizer aurait renégocié le prix de son vaccin à 19,50 euros la dose, soit 4 euros de plus que précédemment. Moderna, de son côté, coûterait désormais 21,50 euros, contre 19 euros auparavant. Des données qui n’ont toutefois pas été confirmées par l’Union européenne, les contrats étant confidentiels.