Alors que la Pologne venait de retirer son veto sur l’impôt minimum mondial, la Hongrie s’est ravisée et est le dernier obstacle de l’Union européenne qui doit réunir ce vendredi 17 juin 2022 son conseil des ministres des Finances.
Un impôt minimum de 15%
Ce vendredi 17 juin 2022, le conseil des ministres des Finances de l’Union européenne doit se réunir afin de voter, après plusieurs mois de négociations, pour l’impôt minimum mondial imposé aux multinationales. Les 27 membres de l’Union européenne doivent se mettre d’accord et voter à l’unanimité pour que ce minimum soit adopté. Or, la Hongrie a décidé d’imposer son veto, juste après que la Pologne ait retiré le sien.
L’impôt minimum voulu par la majorité des pays de l’UE est de 15%. Cela permettrait à la France d’augmenter ses recettes de 6 milliards d’euros par an. Si pour le moment c’est à Bruno Le Maire d’essayer de convaincre la Hongrie, à partir de juillet, ce sera au tour de la République Tchèque, qui remplacera alors la France à la présidence de l’Union européenne.
Une décision politique
Pour argumenter son veto, la Hongrie explique qu’elle juge ce texte comme étant « dangereux ». La Hongrie estime que cela ne ferait qu’alourdir la charge qui pèse sur les entreprises hongroises alors que la hausse des prix à la consommation risque de se poursuivre durablement au sein de l’Union européenne. Selon Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, l’inflation au sein de l’UE devrait atteindre 8,1% sur un an en mai 2022. Sur l’année 2022, la hausse des prix à la consommation devrait atteindre 6,8%, selon la Banque centrale européenne (BCE).
En réalité, si la Pologne, puis la Hongrie, ont imposé leur veto sur ce texte, il s’agit plus d’un choix politique que d’autre chose. En effet, les deux pays ont été pénalisés par l’Union européenne pour violations à l’État de droit. Ainsi, l’UE leur refuse l’accès aux fonds du plan de relance européen. Le veto du texte sur l’impôt minimum mondial est donc un nouveau moyen de négociation pour les deux pays de l’est.