Passer le plus clair de sa retraite en dehors de la France, c’est relativement simple et surtout, c’est la réalité pour de nombreux retraités tentés par une vie plus douce à l’étranger.
D’après la Caisse nationale d’assurance vieillesse, 1,27 million de retraités du régime général en France vivent en dehors de l’Hexagone, soit pratiquement un retraité sur dix (9,4% précisément). L’Europe reste une destination de choix pour ces voyageurs au long cours : l’Espagne accueille plus de 190 000 retraités français, le Portugal 178 000, et l’Italie 91 000.
Une vie meilleure à l’étranger
Dans le reste du monde, c’est l’Algérie qui remporte tous les suffrages avec 440 000 retraités sur son sol. Les retraités français n’ont pas peur de s’installer loin de leurs bases, comme l’Asie où ils sont de plus en plus nombreux à s’y être installés. L’Afrique du nord est aussi très plébiscitée, ainsi que les États-Unis qui accueille ainsi 15 000 retraités.
Le plus remarquable dans ce mouvement d’expatriation (les retraités représentent 14% des expatriés français) est que les candidats sont de profils très différents : jeunes seniors actifs, ceux qui veulent compenser un pouvoir d’achat en berne en France, … Globalement, la Cnav a mesuré une moyenne d’âge un peu plus élevée que la moyenne (75 ans contre 73 ans en moyenne), avec une retraite de base très faible : 221 euros alors que la moyenne hexagonale est de 621 euros.
Une expatriation assez simple
Une différence qui s’explique par le fait que ces retraités bénéficient de retraites complémentaires plus généreuses ou d’une pension provenant d’un autre régime. Le rêve de l’expatriation et d’une vie meilleure à l’étranger est relativement aisé à accomplir : il suffit en fait de s’adresser à la Cnav avec sa nouvelle adresse afin de continuer à percevoir l’ensemble de ses traitements.
Les impôts seront eux à reverser auprès des pays hôtes afin d’éviter la double imposition. La France a des accords bilatéraux avec la plupart des pays pour faciliter la vie de ses résidents à l’étranger.