Ils sont nombreux à tenter l’aventure entrepreneuriale, mais ils sont in fine peu nombreux à réussir.
Le défi du long terme
Le statut d’autoentrepreneur, créé en 2009, est très séduisant, notamment grâce à ses conditions fiscales et sociales spécifiques. Alors de nombreuses personnes montent leur boîte, en parallèle de leur emploi salarié ou bien à temps plein après une démission ou un licenciement.
L’Insee s’est penché sur les autoentrepreneurs, pour déterminer combien d’entre eux réussissaient leur pari au bout de quelques années d’activité.
L’étude révèle que seuls 23 % des autoentrepreneurs déclarés en 2010 étaient encore en activité cinq ans après. Ce chiffre montre combien la pérennité d’une micro structure est fragile sur le long terme.
L'expérience aide
Il s’agit là d’une moyenne. Dans le détail, la proportion d’autoentrepreneurs encore en activité au bout de cinq ans varie considérablement selon les secteurs d’activité. Ainsi dans la santé et l'action sociale, le chiffre monte à 46 %, et à 35 % dans l'enseignement. Mais il tombe à 22 % dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Néanmoins, certains ont pu fermer leur boîte, non pas parce qu’elle ne tournait pas bien, mais justement parce qu’elle marchait tellement bien qu’ils ont dépassé le plafond de revenus autorisé et ont dû basculer dans le statut d’entrepreneur classique.
Parmi les autres, 38 % ont officiellement créé une petite société, mais sans jamais y être actif, de sorte que tôt ou tard, ils ont été radiés.
Les chiffres montrent aussi que plus le créateur d’entreprise est âgé, plus il a de chance d’être encore en activité, dans ce statut du moins, cinq ans plus tard. Ainsi seuls 16 % des autoentrepreneurs âgés de moins de 30 ans lors de leur immatriculation en 2010 étaient encore actifs cinq ans après, alors qu’ils sont 31 % dans ce cas chez les plus de 50 ans.