Vous êtes chef d’entreprise, et vous avez des problèmes de trésorerie liés aux retards de paiement de vos clients ? Un nouveau site internet, baptisé Edebex, débarque en France et devrait vous aider.
Vendez vos factures non-réglées !
En France, une entreprise met en moyenne 13 jours à régler son dû à son fournisseur (contre 6,5 jours en Allemagne). Résultat, les retards de paiement entre entreprises sont responsables de 25 % des faillites.
Pour résoudre ce problème majeur de notre économie, le site Internet Edebex propose aux entreprises de vendre leurs factures à des investisseurs. En échange, ils reçoivent du cash et comblent ainsi leur problème de trésorerie, en l’espace de 72 heures maximum.
Concrètement, comme l’explique Le Figaro, l'entreprise doit s'inscrire sur le site, en échange d'un abonnement d'un an de 150 euros. Elle peut ensuite proposer à la vente une ou plusieurs de ses factures, à condition qu’elles répondent à un certain nombre de critères : avoir pour débiteur une entreprise du Benelux, de France, d'Allemagne, de Royaume-Uni ou d'Italie, une date d'échéance de 20 jours au minimum et 120 jours au maximum....
Le débiteur doit être fiable
« Edebex va ensuite proposer un prix de vente basé sur la maturité de la facture et la qualité du débiteur », explique Xavier Corman, patron et cofondateur d'Edebex.
Si la transaction s’effectue avec succès, la PME touche le montant de la facture sous 72 heures, sans avoir à attendre de longues semaines que son client daigne le régler. Edebex prélève évidemment des frais de services, à partir d'1,45 % du montant de la facture. Cela fonctionne déjà depuis trois ans en Belgique et au Luxembourg.
Selon une étude d'Altares, 38% des micro-entreprises payent à l'heure, alors que seules 23% des PME (10 à 250 salariés) le font, et seulement 8,5% des entreprises employant plus de 250 personnes.
« Name and shame »
En tout, toutes entreprises confondues, ce sont « 13 à 15 milliards d’euros » qui manqueraient dans les caisses des entreprises, faute de règlement des factures en temps et en heure.
Ce n’est plus seulement l’industrie, mais aussi les services qui désormais concernés par ces retards.
Des amendes administratives peuvent désormais être infligées aux mauvais payeurs, et bientôt, une « liste des entreprises sanctionnées sera publiée tous les trimestres ». Cette médiatisation des boîtes qui ne jouent pas le jeu est inspiré du « Name and shame » anglo-saxon. Ecorner l’image de l’entreprise peut la dissuader de faire attendre de manière outrancière ses clients. « Les entreprises sont sensibles à leur image » explique le médiateur.