Le Crédit agricole n'aurait pas respecté l'embargo imposé par les États-Unis à une poignée d'États-voyous. Résultat : la banque va devoir, comme la BNP Paribas l'an dernier, s'acquitter d'une forte amende.
En 2014, la BNP-Paribas acceptait un accord avec la justice américaine afin de cesser les poursuites intentées par les autorités du pays. L'établissement financier avait dû payer le prix fort : 8,9 milliards de dollars, une somme qui a coûté leur place à plusieurs dirigeants de la banque.
Amende
En ira-t-il de même pour le Crédit agricole ? L'amende que pourrait verser la banque est en tout cas bien moins élevée que celle infligée à BNP-Paribas : Reuters évoque la somme de 800 millions d'euros, en tout cas moins d'un milliard de dollars. Le Crédit agricole a en tout cas provisionné 1,6 milliard d'euros pour y faire face, ainsi qu'à d'autres litiges dans lesquels l'établissement est impliqué (comme l'affaire de la manipulation du taux du Libor).
Embargo
Entre 2003 et 2008, le Crédit agricole se serait rendu coupable de transferts de fonds vers des pays visés par des sanctions américaines et internationales, notamment l'Iran, Cuba ou le Soudan. Des virements interdits par une loi fédérale américaine et auxquels ont participé une dizaine d'établissements bancaires, surtout européens.
Les négociations avec les autorités américaines sont très difficiles car elles impliquent habituellement de nombreux interlocuteurs provenant d'administrations différentes. D'après Reuters toujours, un accord est proche de la signature : ce devrait être le cas à la fin du mois.