Ce qui devait arriver arriva, probablement plus vite que prévu : les voitures autonomes, qui ont déjà commencé à circuler dans certaines villes américaines pour leur phase de test, deviendront réalité fin août 2016. La start-up Uber a annoncé un partenariat avec le constructeur suédois Volvo pour lancer sa flotte de VTC sans chauffeur. Les clients, eux, n'auront la surprise qu'au dernier moment.
Des voitures sans conducteur dans les rues de Pittsburg... ou presque
Les clients d'Uber en France n'ont pas à s'inquiéter : leurs voyages se feront encore avec un chauffeur en bonne et due forme... pour l'instant en tout cas. En fait, les technophobes qui doivent commencer à craindre le pire sont ceux de Pittsburg : la ville a donné son autorisation pour qu'Uber teste les voitures sans chauffeur pour des trajets avec passagers. C'est d'ailleurs à Pittsburg qu'Uber a son propre centre de développement pour les voitures autonomes.
Certains trajets de l'application seront réalisés par le biais d'une voiture qui n'aura donc pas de chauffeurs mais... deux ingénieurs en charge d'analyser les performances des véhicules, corriger des données et, pour l'instant, d'éviter les accidents. A terme, par contre, les voitures devraient bel-et-bien se conduire toutes seules. Uber sans chauffeurs Uber, c'est donc pour bientôt.
Des trajets gratuits pour les clients, une mauvaise nouvelle pour les chauffeurs
Les voitures autonomes seront attribuées aux clients d'Uber de manière totalement aléatoire... et le trajet sera gratuit. Une manière qu'à Uber de remercier les cobayes qui, malgré eux, seront les premiers passagers de cette révolution. Avec Volvo, Uber devrait investir 300 millions d'euros pour développer sa flotte qui devrait entrer en fonction en 2021.
Les chauffeurs d'Uber, qui ont largement profité de la start-up pour arrondir leurs fins de mois, doivent s'inquiéter : comme prévu, et dans un délai moins grand qu'attendu, le géant américain devrait pouvoir se passer d'eux. Après avoir créé des emplois, Uber pourrait donc tout simplement les détruire.
Il faut dire qu'Uber ne gagne pas encore d'argent malgré plus de 62 milliards de dollars de capitalisation. Supprimer les chauffeurs revient donc à supprimer un coût majeur inhérent à son fonctionnement ce qui permettra au groupe de devenir enfin rentable. Et tant pis pour les humains qui ont fait son succès...