Les trains rouges de Trenitalia se sont installés dans le paysage français des lignes à haute vitesse. La compagnie ferroviaire italienne atteint un taux de remplissage convaincant face à la SNCF.
Il fallait du cran pour se lancer à l'assaut de la citadelle SNCF, et c'est Trenitalia qui s'est lancée en premier sur le créneau avec deux allers-retours entre Paris, Lyon et Milan en décembre dernier. Un aller-retour supplémentaire a été ajouté depuis, et deux autres circuleront à partir du 1er juin. Trenitalia joue la carte des tarifs pour concurrencer la SNCF sur la ligne la plus rentable de France, avec une politique de prix agressive qui porte ses fruits. Roberto Rinaudo, le directeur France de Trenitalia, s'est réjoui des chiffres de fréquentation de ses trains.
Solide taux de remplissage
Devant les caméras de BFM Business, il a ainsi affirmé que 210.000 voyageurs avaient emprunté ses trains, ce qui représente un taux de remplissage de 89% : « Au-delà de nos attentes », se réjouit-il. C'est la destination Milan-Paris qui est la plus demandée. Et s'il y a l'opportunité de lancer de nouveaux projets, Trenitalia les regardera avec intérêt mais « dans des régions où nous pouvons créer des synergies avec l’offre actuelle », autrement dit plutôt dans le sud-est de la France.
Un exemple de concurrence réussi
Trenitalia a fait polémique récemment, en recevant une aide financière versée… par la SNCF. Néanmoins, il s'agit d'une disposition légale, tout ce qu'il y a de plus légitime, pour aider la concurrence à compenser les surcoûts pour les nouveaux entrants. La concurrence est à ce prix. L'exemple de Trenitalia pourrait donner des idées à d'autres opérateurs européens pour se lancer en France, un marché qui, jusqu'à présent, était difficile d'accès.