Sommes-nous en présence du début d'une guerre intestine à Bercy ? En tout cas le travail du dimanche, prévu dans la loi Macron, fait des remous. Anne Hidalgo, maire de Paris, s'est toujours opposée au projet de loi mais face à Emmanuel Macron elle ne semblait pas avoir assez de poids. Sauf que désormais c'est Michel Sapin qui la soutient face à son collègue.
12 zones touristiques à Paris
Emmanuel Macorn a fait du travail le dimanche, et notamment du fait que les magasins pourront ouvrir 12 dimanches par an au lieu de 5 auparavant, son cheval de bataille. Mieux : la création de Zones touristiques internationales (ZTI) permettrait aux magasins d'ouvrir tous les dimanches de l'année. Et Bercy aimerait bien qu'à Paris il y en ait une douzaine.
Anne Hidalgo, maire de Paris, n'est pas du même avis. Le projet de décret sur les ZTI à Paris lui est resté au travers de la gorge car elle n'a pas été consultée. Fermement opposée elle a reçu, ce mercredi 16 septembre 2015, un soutien de taille : Michel Sapin, ministre des Finances, qui occupe des bureaux à Bercy comme Emmanuel Macron, lui aurait envoyé une lettre.
"On a toujours intérêt à écouter ceux qui connaissent la réalité du terrain" a déclaré M. Sapin dans l'émission Questions d'info. Et il estime nécessaire une concertation avec les maires sur ces ZTI.
Emmanuel Macron n'en démord pas
Malgré le soutien apporté à Anne Hidalgo par son collègue de Bercy, Emmanuel Macron continue sur son projet tout en ayant déclaré qu'il consulterait Anne Hidalgo et que si son avis est "constructif" il en "tiendrait compte". Sinon, tant pis. Une déclaration faite la veille de cette lettre de Michel Sapin qui risque d'envenimer les relations des deux ministres.
De son côté, Anne Hidalgo estime toujours que les ZTI prévues par Emmanuel Macron vont "fragiliser tout le tissu économique local" car elles ne correspondent pas "à des critères objectifs".
Les discussions s'annoncent animées, donc, entre la ville de Paris et Bercy. Surtout qu'Emmanuel Macron s'est donné une date limite : il veut que tous les décrets soient actés avant "la fin du mois d'octobre".