Que ce soit régulièrement ou sporadiquement, les salariés Français sont de plus en plus concernés par le travail le dimanche. C'est ce qu'il ressort de l'étude publiée mercredi 10 juin 2015 par la Dares. Une étude importante alors que le travail le dimanche fait partie des principales réformes de la Loi Macron pour relancer la compétitivité en France.
La restauration et l'hôtellerie sont les plus concernés
Sans surprise, c'est dans la restauration et l'hôtellerie, des secteurs dont le chiffre d'affaire le week-end est stratégique, que l'on trouve le plus de travailleurs le dimanche. Selon l'enquête pas moins de 60,6% des employés de ce secteur ont travaillé le dimanche, soit de manière régulière, soit ponctuellement.
Naturellement, dans le milieu hospitalier, c'est à peu près pareil : même plus. Le travail le dimanche a concerné 64,2% des salariés. Mais là c'est une question de continuité de service.
L'une des progressions les plus importantes se situent au niveau des salariés du secteur du commerce : s'ils étaient 35,8% à avoir travaillé le septième jour de la semaine en 2005, ils ont été 46,9% à l'avoir fait en 2013.
Les banquiers, eux, sont tranquilles : en 2013 seuls 7,1% des salariés ont travaillé le dimanche. Normal, les banques sont toutes fermées le dimanche.
La compensation n'est pas toujours au rendez-vous
Au total, en France en 2013, 28,4% des salariés ont travaillé le dimanche. Pour 13% d'entre eux travailler cette journée est habituel, pour 15,4% ce n'est qu'occasionnel. Mais voilà, pas tout le monde n'a reçu compensation pour avoir travaillé ce jour-là.
Certains secteurs, comme la restauration, bénéficient de dérogations : ils peuvent ouvrir le dimanche sans payer plus leurs salariés. Ainsi, sur tous les salariés ayant travaillé le dimanche en 2013, soit plus d'un sur quatre, seuls 64% ont été payés plus.
La Loi Macron, qui prévoit de permettre 12 dimanches d'ouverture par an aux commerces contre seulement 5 actuellement, ne devrait qu'augmenter le nombre de salariés ayant travaillé au moins une fois le dimanche. Mais ces ouvertures, pour les secteurs qui ne bénéficient pas déjà d'exonération et de dérogations, seront forcément soumises à compensation financière.