Le travail à distance a connu une véritable explosion en 2020 et beaucoup d’employeurs envisagent de maintenir le cap. Les aspects de continuité des opérations et de sécurité deviennent donc essentiels. Il importe de se poser les bonnes questions et de se doter des outils nécessaires pour protéger au mieux les infrastructures IT et les réseaux.
Le travail à distance de plus en plus populaire
Beaucoup d’entreprises craignaient ce virage vers le télétravail. Paradoxalement, ce mode de travail aurait augmenté l'efficacité des employés. Certaines études évoquent une hausse de productivité supérieure à 20%.
De plus, l’adhésion est au rendez-vous chez les salariés. Divers sondages indiquent qu’un grand nombre d'employés souhaitent continuer, du moins partiellement, le télétravail dans les années à venir.
Les outils technologiques disponibles aujourd’hui permettent d’envisager cette transition sereinement mais il importe de connaître et maîtriser les risques en matière d’IT. Les travailleurs utilisent un nombre croissant d’appareils qui ne sont pas forcément sécurisés et qui sont autant de points d’entrée potentiels au réseau d’entreprise. Un autre problème est celui de pannes éventuelles qui peuvent entraîner une discontinuité dans les services.
Dépannage à distance et télétravail
Les pannes et ennuis techniques liés à des défaillances ou simplement à de mauvaises manipulations représentent un coût réel pour les entreprises. Le rapport The Experience 2020 Report: Digital Employee Experience Today rédigé par l'entreprise Vason Bourne présente les conclusions d'une vaste étude sur le sujet réalisée auprès de 3000 individus.
Selon cette étude, un employé doit faire face deux fois par semaine en moyenne à un incident technique. En outre, plus de 60% des employés estiment que les pertes de temps de travail liées aux outils informatiques sont normales et acceptées au sein de l'organisation. Le manque à gagner est donc bien présent pour les entreprises.
La résolution des pannes et défaillances se complexifie dans un environnement à distance. Les techniciens informatiques utilisent donc de plus en plus d'outils sophistiqués pour remplir leur mission. Il est notamment possible de contrôler à distance les postes de travail des employés, quels que soient les systèmes opérationnels. Certains logiciels vous permettent de créer un véritable bureau à distance Linux depuis Windows ou Mac OS X sans contrainte particulière. Cela garantit l'interopérabilité et permet un dépannage à distance multiplate-forme dans les plus brefs délais. Ces logiciels utilisent bien évidemment des protocoles sécurisés afin de protéger les données et les réseaux.
Autres pistes pour mieux contrôler le risque IT
Une entreprise doit pouvoir réagir rapidement en cas de problème. Pour cela, il faut d’une part détecter les failles au plus vite et d’autre part disposer des outils nécessaires pour les corriger ou opérer les ajustements requis.
Pour sensibiliser les membres de l'organisation, une étape essentielle consiste à investir dans la formation. Les employés doivent connaître les risques de panne, les menaces et les règles de base à respecter. Selon le cabinet de conseil McKinsey, des campagnes préventives permettent une diminution drastique des intrusions externes. Dans le cadre d’un test d’hameçonnage (phishing) en conditions réelles, ils ont par exemple constaté une baisse des clics d'environ 95%.
Un autre élément important consiste dans le contrôle de l’accès à l’information ainsi que la mise en place de sauvegardes régulières par le biais notamment d’applications spécialisées. De nombreux spécialistes recommandent également l’usage d’un VPN ou d’autres outils sécurisant les communications. Le Zoombombing, soit l’intrusion non désirée dans une réunion en ligne, a d’ailleurs fait beaucoup parler de lui en 2020.
Augmenter les budgets et les ressources
Pour bien gérer cette transition, les entreprises doivent donc accepter de réaliser certains investissements. Avec la complexification des infrastructures, les pannes informatiques vont augmenter à l'avenir. De plus, les attaques malveillantes vont probablement croître de manière exponentielle. La protection des données s’avère dès lors de plus en plus épineuse. Selon le rapport Cost of Data Breach 2020, les organisations mettent en moyenne plus de 200 jours pour détecter une fuite de données. Les chiffres avancés en matière de coûts pour les entreprises sont également effarants.
Les sociétés doivent donc dès aujourd’hui investir du temps et des ressources afin de garantir la continuité des opérations mais aussi sécuriser au mieux leurs données, leurs appareils et leurs réseaux. À cet effet, il importe de dégager les budgets nécessaires pour attirer des employés qualifiés et d’investir dans du matériel et des logiciels adéquats. Cela permettra de contrôler de manière optimale les accès au réseau.