L'État va investir 27,7 milliards d’euros sur 10 ans pour les transports, avec pour priorité l'entretien et la régénération des réseaux - ferroviaires, routiers et fluviaux.
Un investissement de 13,4 milliards d'euros d'ici 2022
Elisabeth Borne, la ministre des transports, a présenté au Conseil d’orientation des infrastructures (COI) ce mardi 11 septembre ses ambitions pour les infrastructures de transports, durant le quinquennat Macron. Et le gouvernement ne lésine pas sur les moyens. Ainsi, l'enveloppe financière s’élève à 13,4 milliards d’euros d’ici à 2022, en hausse de 40 % par rapport au quinquennat de François Hollande. Et il voit plus loin puisque l'investissement est de 14,3 milliards sur les cinq années suivantes.
Au total ce sont donc 27,7 milliards d’euros dévolus à l’investissement dans les voies ferrées, routes et équipements de transport français pendant les dix prochaines années. Pas de création de nouvelles lignes, mais l'argent investi sera consacré à l’entretien des réseaux existants (routes et rail), au désenclavement des villes moyennes et pour les trains Intercités vieillissants.
Les routes, autre priorité du gouvernement
Mais comment va être utilisé cet argent ? Dans le détail, sur les 13,4 milliards d’euros d’ici la fin du mandat de Macron, 51% iront au rail (sans compter les budgets de régénération du réseau), 38% à la route, 6% au fluvial et aux ports, et 5% aux autres modes. « Le gouvernement s’engage dans une démarche inédite : sortir des impasses du passé en définissant une trajectoire claire, priorisée et financée pour nos investissements », a ainsi déclaré la ministre des Transports Elisabeth Borne.
La route va donc bénéficier d’une belle enveloppe. Les travaux d’entretien et de réfection du réseau routier national non concédé seront financés à hauteur de 880 millions d’euros en moyenne par an pendant les dix prochaines années, en hausse de 30 % par rapport à la décennie précédente. Et il est temps. En effet, pour rappel, selon un rapport publié début août 2018, 17% des routes non concédées par l'État, soit 2 000 km sur un total de 12 000 km, sont gravement endommagées et ont un besoin urgent de travaux. Pour rappel, la France compte 21 000 km de routes, dont 9 000 sont gérés par des sociétés autoroutières.