Traitement du Covid-19 : l’Institut Pasteur teste un suppositoire

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Par Perrine de Robien Modifié le 18 juin 2021 à 13h19
Suppositoire Covid
@shutter - © Economie Matin
5 joursUn suppo à base de Clofoctol à prendre 2 fois par jour pendant 5 jours.

Médicament commercialisé en Europe et ayant déjà eu une autorisation de mise sur le marché en France sous forme de suppositoire et dans une autre indication, le Clofoctol pourrait être repositionné comme traitement du Covid-19. L’Institut Pasteur de Lille vient de recevoir le feu vert pour démarrer l’essai clinique.

Quel est ce suppositoire anti Covid-19 ?

Pour soigner le Covid-19, plusieurs médicaments qui sont déjà utilisés pour traiter d’autres maladies ont été proposés. C’est le cas du Clofoctol, un antibiotique utilisé dans le traitement d'infections des voies respiratoires, de la bouche ou de la sphère ORL. Retiré du marché en janvier 2005, il était vendu moins de 2 € la boîte sous le nom « Octofène ».

Il se pourrait bien que ce médicament réapparaisse un jour dans les pharmacies. Ayant reçu le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le 12 juin 2021, l’Institut Pasteur de Lille (IPL) va commencer, alors que la France est en pleine campagne massive de vaccination contre le Covid-19, un essai clinique. Il sera réalisé sur près de 700 patients de plus de 50 ans, non vaccinés et qui présentent des symptômes récents de la maladie.

Clofoctol : l’essai clinique peut commencer

Depuis octobre 2020, l’Institut Pasteur de Lille étudie les effets in vitro du Clofoctol sur le virus du Sars-CoV-2. Il espérait commercialiser le médicament au printemps 2021 mais, en février 2021, il a essuyé un refus du comité de pilotage national des essais thérapeutiques et a dû repasser en phase II, retardant ainsi les délais prévus.

Lors de cet essai clinique, la moitié des participants recevra un placebo tandis que l’autre aura du Clofoctol sous forme de suppositoire à raison de 2 fois par jour pendant 5 jours. Invité sur le plateau d’Europe 1, Benoit Desprez, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille, a déclaré que « Le risque de survenue d'évènements qui seraient inconnus est très faible ». Si l’Institut pasteur de Lille parvient à prouver que ce traitement réduit le risque d’aggravation du Covid-19 de moitié, il pourra alors faire une demande d’autorisation de mise sur le marché.

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Journaliste spécialisée dans la santé et l'économie.